Initié par le réseau pour l’arbre et la haie l’Afac-Agroforesteries et la Fondation Yves Rocher, le Fonds pour l’arbre a dévoilé les 86 opérateurs sélectionnés dans l’Hexagone suite à son appel à projets "Plantation, gestion, filières : soutenir les actions pour l’arbre et la haie dans nos territoires". Dans les Hauts-de-France, ce sont huit acteurs qui s’engagent aux côtés des agriculteurs pour préserver la plantation des arbres et des haies.
agroforesterie
Depuis 2007, l’exploitation implantée à Bayonvillers a replanté dix kilomètres de haies autour de ses parcelles. Une technique qui vise à favoriser la biodiversité, améliorer les conditions d’élevage et de culture, mais qui s’avère être aussi un axe de diversification.
Encore méconnue, la pratique de l'agroforesterie revêt pourtant de nombreux avantages. Adrien Messéan, éleveur dans le sud de l'Aisne, membre de l'Association française d'agroforesterie (AFAF) la pratique depuis plusieurs années et n'y voit que des atouts. Cet éleveur de vaches limousines a planté en vingt ans environ 3 000 arbres et arbustes sous forme de haies. Leur présence permet d'enrichir les sols en matière organique, de nourrir ses vaches en période de sécheresse ou encore de limiter le ruissellement des eaux de pluie et de permettre une meilleure infiltration de celles-ci.
La fondation Earthworm a organisé une journée consacrée aux enjeux de l’agroforesterie. Élus, entreprises agroalimentaires, coopératives ou encore banques intéressés par cette agriculture de régénération des sols sont venus écouter Jean Harent, agriculteur en agroforesterie depuis 2019 à Sauvillers-Mongival, près de Moreuil. Tous ont le même objectif : prendre part à la transition agroécologique.