Art de vivre
Le Moselle, le petit vignoble qui a tout d’un grand
Pas le plus connu et pourtant l’un des plus anciens. L’obtention de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) en 2010 marque un tournant et une dynamique retrouvée pour les dix-neuf vignerons exploitants qui cultivent actuellement 80 hectares de vignes avec passion et exigence.
Des beaux vins blancs, secs et plaisants. Ils représentent d’ailleurs plus de 60 % de la production mosellane. Et moins de quinze ans après l’obtention de la précieuse AOC, force est de constater que le succès est au rendez-vous pour «ce vin très régulier» qui s’exporte.
Une réussite qui s’explique en partie par sa qualité. 56 % de la production est travaillée selon les critères exigeants de l’agriculture biologique portés par l’engagement d’une nouvelle génération de vignerons.
Au-delà de la qualité, la rareté en termes de volumes en fait un produit recherché et donc précieux. Si en 2022, année faste et ensoleillée, 3 700 hectolitres avaient été produits, en 2023, les conditions climatiques avaient impacté la production avec seulement 1 800 hectolitres mais pas la qualité avec un tri de chaque raisin pour ne sélectionner que les meilleurs. «Nous travaillons tous de la même façon, avec la même philosophie», assure Norbert Molozay, le président des Vins de Moselle. Ce choix de l’excellence se traduit par la fierté des Mosellans conscients de la chance d’avoir un tel vignoble sur leur territoire. Que ce soient les consommateurs locaux, les restaurateurs, les professionnels ou encore les touristes, tous privilégient l’AOC. «80 % de notre production est consommée en circuit court», se réjouit le président de l’AOC mosellane. Les visiteurs, nombreux, ne se trompent pas en privilégiant Le Moselle dont l’ensemble des bouteilles sont toutes vendues chaque année. Le plus petit vignoble français à la forte croissance affiche ses ambitions avec un potentiel d’extension qui s’élève à 670 hectares de terres classées sur les 18 communes de l’aire géographique.
Par A.M.