Le caviste Benoît Laly vise le titre national

Benoît Laly se prépare pour le concours du meilleur caviste de France. Le 21 octobre, il espère se démarquer pour atteindre la finale et profiter des retombées tant auprès de ses fournisseurs que de ses clients.

Benoît Laly, caviste à Autun, tentera de décrocher le titre de meilleur caviste de France en octobre prochain. (@Caves Laly)
Benoît Laly, caviste à Autun, tentera de décrocher le titre de meilleur caviste de France en octobre prochain. (@Caves Laly)

Passionné par le métier de caviste qu’il exerce à Autun, Benoît Laly appartient à une famille qui évolue dans le monde du vin depuis neuf générations. C’est en 2005 qu’il prend la suite de son père. Sur ses étagères, 1 500 références sont disponibles, une grande partie des vins provient de Bourgogne. « Mais j’étoffe avec d’autres régions comme le Languedoc, la Vallée du Rhône ou la Loire. La quantité comprend également les champagnes et spiritueux comme le cognac, le rhum ou le whisky. »

Faire partie de l’élite

Cette amour des vins a décidé de mettre à l’épreuve ses connaissances en participant au concours du meilleur caviste de France, organisé par Terre de vins. « Je m’étais inscrit l’an dernier, mais plutôt dans un esprit de découverte de l’épreuve, sans vraiment m’y préparer. J’ai constaté que le niveau était exigeant. » Pour sa deuxième tentative, le caviste met toutes les chances de son côté en révisant autant que possible. Un investissement qui paie puisqu’il fait partie des 40 présélectionnés. « C’est un défi personnel, mais j’apprends beaucoup de choses en me préparant. Je me perfectionne et je me remets en question donc je progresse. »

Benoît Laly espère s’illustrer et profiter de certaines retombées. « Cela pourrait faciliter l’entrée dans certains domaines viticoles. Je regrette qu’il n’y ait pas de système d’étoilés comme dans la restauration pour qu’ils affichent une certaine fierté à être sur nos étagères. » En se démarquant parmi les 5 000 cavistes de France, le dirigeant aimerait aussi gagner en notoriété auprès de ses clients, qui pourraient être ravis de se fournir chez un caviste reconnu pour son professionnalisme.

Surmonter les épreuves

Avant d’y arriver, il lui faudra surmonter les épreuves qui se présenteront le week-end du 21 octobre prochain, à commencer par un questionnaire sur table suivi d’une dégustation à l’aveugle. « Nous aurons trois boissons et 30 minutes pour les décrire, les identifier, trouver l’accord « met et boisson » idéal et enfin estimer le prix de vente en cave. »

S’il fait partie des quinze finalistes, il devra ensuite participer à une épreuve mystère puis répondre à une nouvelle série de questions sur scène avec dix secondes par réponse, relever une nouvelle dégustation à l’aveugle dans un temps limité mais aussi réagir correctement lors d’une mise en situation ou encore présenter une bouteille.

« Pour être prêt, je lis la presse spécialisée, le cahier des charges des appellations, françaises et internationales et nous organisons chaque mois des dégustations à l’aveugle. » Seul candidat à représenter la région, Benoît Laly, caviste indépendant, profite de l’accompagnement d’un ancien gagnant pour mettre toutes les chances de son côté.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert

Une longue histoire familiale

Si ses ancêtres ont longtemps été viticulteurs, l’arrière-grand-père de Benoît Laly a développé l’activité de négoce en 1945 avant de s’installer dans les actuels locaux d’Autun en 1947. « Nous avons toujours continué l’activité de négoce mais notamment avec mon père, l’activité de caviste a pris le dessus. Nous embouteillons encore des vins que nous sélectionnons pour les proposer sous notre nom mais nous achetons surtout des vins déjà conditionnés » explique Benoît Laly. Pour prendre le relais de son père en 2005, le caviste a obtenu un BTS en viticulture et œnologie au lycée viticole de Beaune puis il a enchaîné avec une année de formation comme cadre commercial de l’agro-alimentaire. « J’ai ensuite travaillé deux ans comme responsable du rayon vin dans une grande surface pour voir ce qui se faisait ailleurs. J’ai rejoint mon père quand il a décidé de prendre sa retraite » retrace le caviste.