Van Den Casteele : le luxe des glaces sur-mesure

C’est dans un atelier situé à St-Sylvestre-Cappel, dans le Nord, que la magie opère. Chaque année, 500 000 litres de crème glacée sont transformés en gâteaux de tous les styles et de toutes les formes. L’histoire a commencé en 1975 au même endroit, initiée par l’artisan pâtissier Michel Van Den Casteele. L’ADN de la marque se construit dès le départ en proposant des desserts glacés à une cible particulière : les familles.

Les produits Van Den Casteele sont destinés aux moments festifs et de rassemblements. 45 ans plus tard, le succès est toujours là et le savoir-faire de la marque a conquis son public. Le souhait de Michel Van Den Casteele aussi : 30% du chiffre d’affaires de l’entreprise provient des fêtes de fin d'année. Van Den Casteele vise pour l’année 2023 un chiffre d’affaires de 8,5 à 9 millions d’euros. Mais alors, quel est l'origine du succès de cet atelier près de la frontière belge ?

Un savoir-faire local et régional

La stratégie est très claire : pas de point de vente dans les grandes surfaces, pas de concurrence avec les industriels. Cette prise de position est un vecteur important pour la marque et la confection de ses produits. Une des différences principales est le foisonnement. Cette technique qui vise à incorporer de l’air dans la préparation de la crème glacée ou du sorbet est le fer de lance technique de Van Den Casteele.

“Nous incorporons 20% à 30% d’air dans nos préparations, chez un industriel, c’est le double” explique Florent Lécrivain, directeur général associé de Van Den Casteele. 1L de crème glacée va ainsi peser 450 grammes chez un industriel car l’air prend de la place, ce sera 700g pour la glace Van Den Casteele. Une différence qui peut sembler anecdotique mais qui permet au groupe nordiste d’avoir des produits plus hauts de gamme et meilleurs en termes de goût. 

Ensuite, la matière provient des environs. Le lait qui compose la crème fraîche à 40% de matière grasse, indispensable à la création de la glace, provient d’une ferme située à 2 km de l’atelier. Le spéculoos lui est belge, le chocolat belgo-suisse, de la société Barry Callebaut. Les emballages contiennent du carton produit également à quelques kilomètres de là. Monter en gamme est d’autant plus important pour la marque au vu de leur second atout : le sur-mesure. 

Van Den Casteele, une marque de services

Comme la majorité des marques de produits glacés, on retrouve les iconiques cornets et bâtonnets, mais Van Den Casteele reste une marque qui veut toujours autant s’imposer dans les rassemblements. Noël, Pâques, la Saint-Valentin… les marronniers n’ont pas beaucoup évolué et Van Den Casteele n’est plus forcément le seul sur ces marchés, mais pour les mariages, la marque veut se démarquer en étant le maître du sur-mesure.

Chaque jour, dans l’atelier de Saint-Sylvestre, 10 personnes décorent avec minutie des gâteaux, des pièces montées pour des mariages, communions, baptêmes ou anniversaires. Les clients peuvent s’inspirer d’une création déjà effectuée dans le passé ou ils peuvent imaginer de A à Z le gâteau de leur rêve en discutant avec 1 des 25 conseillers de Van Den Casteele, en boutique (12 points de vente en Hauts-de-France et un en région parisienne). Ces 10 artisans glaciers réalisent 5 000 pièces uniques par an. Une équipe recherche et développement se démène pour proposer en plus des 350 desserts déjà existants, une vingtaine de nouvelles créations.

Van Den Casteele couvre un maillage de 300 partenaires en B2B : restaurants, épiceries fines, ou des acteurs de la livraison à domicile. “Ce que recherchent les épiceries, ce sont des produits rares, différenciants. En étant absents des grandes surfaces, nos produits sont moins accessibles mais ils correspondent à leurs attentes” explicite Florent Lécrivain.