Basé à Erquinghem-Lys, près d'Armentières
Ramery à la pointe de l'économie circulaire et du biosourcé
L'entreprise de construction aux 2 700 salariés et 700 millions d'euros de chiffre d'affaires a notamment fait l'acquisition d'un nouveau centre de valorisation de déchets. Un exemple emblématique d'une stratégie fortement engagée pour la décarbonation. Le point avec Romain Darchicourt, directeur d'activités au sein du groupe.
Une stratégie en cinq piliers fortement axée sur l'environnement, le réemploi et le biosourcé comme leitmotiv... Ramery a l'ambition d'œuvrer pour l'environnement chevillé au corps. «Notre raison d'être est de construire un monde durable pour les usagers et le territoire», résume Romain Darchicourt, directeur d'activités au sein du groupe de construction.
Concrètement l'entreprise, qui s'appuie sur un belle croissance (700 millions d'euros de chiffre d'affaires contre 610 millions d'euros en 2022) et 2 700 collaborateurs, a mis en place - notamment grâce à ses 70 entités dont quatre centres de recyclage -, un système lui permettant de réemployer des déchets, de recycler les siens à hauteur de 85% et d'utiliser des matériaux biosourcés. «Notre valeur ajoutée est de prendre en considération les enjeux de ces matériaux, que ce soit sur le biosourcé ou le réemployé. Nous sommes assez proactifs sur ces sujets».
100% de recyclage des déchets en 2027
Conscient d'«attentes sociétales très fortes sur l'environnement» et d'un cadre règlementaire strict qu'il n'a «pas attendu», le groupe s'attèle à «une acculturation des maîtres d'œuvre et des usagers», explique Romain Darchicourt. «Nous essayons d'être force de propositions, d'expliquer l'usage positif de ces choix».
Pour s'approvisionner en matériaux, Ramery mise donc entre autres sur le recyclé. Dernière acquisition en date pour ce faire, le centre de valorisation de pneumatiques Vapaq, à Ychoux près de Bayonne. Ce centre, le quatrième du groupe, valorise 20 000 tonnes de pneus par an. «On récupère les pneus déchiquetés pour en faire par exemple des revêtements», explique le directeur d'activités. Quant à ses propres déchets, Ramery en est à 85% de revalorisation, soit 500 000 tonnes par an, avec un objectif de 100% d'ici 2027.
Bois, algues, chanvre et lin...
Béton à base de fibres de bois, peinture composée d'algues, batilin (un isolant en brique de lin) en sourcing local... l'entreprise, dont l'activité est basée sur la promotion-construction à hauteur de 70%, a pris le pli du biosourcé. En atteste l'exemple du chantier de 110 logements dans l'écoquartier Fives-Cail à Lille, où est utilisée - via le programme Ekko - «une chaufferie biomasse fonctionnant avec des granules de bois». Ou le collège Paul Duez à Cambrai, l'un des plus grands établissements scolaires de la région, qui sera livré à la rentrée et a été rebaptisé dans les médias «collège bois». Le réfectoire de l'école Antoine Brasseur à Lille bénéficiera quant à lui d'isolants en chanvre et coton de lin, et de plafonds à base d'épicéas.
Production d’énergies renouvelables
Ingénierie-conseil, promotion-construction «de demain», performance énergétique et environnementale, économie circulaire, mais aussi : production d’énergies renouvelables. Ce dernier pilier de la stratégie à l'horizon 2032 du groupe est «un axe important, même si nous sommes sur du temps long», indique Romain Darchicourt. «Les premières conventions de partenariat avec des énergéticiens comme Engie Green ont été conclues pour développer des infrastructures. D’autres projets sont à l’étude, notamment dans les domaines des bioénergies et du photovoltaïque».
Le groupe Ramery en quelques chiffres
• 2 700 collaborateurs
• 700 millions d'euros de chiffre d'affaires
• Activité basée sur la promotion-construction à hauteur de 70%
• 3 300 clients publics et privés
• 70 entités implantées en France dont 4 centres de valorisation
• Un taux de valorisation des déchets de 85%, soit 500 000 tonnes par an
• Un objectif de recyclage de 100% des déchets sous trois ans