3 questions à Thierry Rouchon, responsable de centres Nancy, Metz et Reims de l’Apec
Si le volume d’offres d’emploi cadre se tasse dans la région les tensions de recrutement perdurent. Ce paradoxe entraîne légitimement la question des méthodes de recrutement adoptées par les entreprises.
Un recul des offres d’emploi cadre, de l’ordre de 6 % sur un an, est enregistré. Est-ce le signe d’un revirement de situation sur ce marché ?
C’est un tassement relatif car le volume d’offre demeure nettement supérieur au niveau d’avant crise. La moitié des offres de la région est concentrée dans les zones d’emploi de Nancy, Metz et Strasbourg.
Paradoxalement, les tensions en matière de recrutement perdurent, comment expliquez-vous cette situation ?
Bon nombre d’entreprises n’ont pas encore changé de logiciels en matière de recrutement. Elles sont encore à la recherche du mouton à cinq pattes qui n’existe pas. Il est nécessaire qu’elles assouplissent leurs critères et surtout qu’elles définissent réellement leurs besoins.
Avec un taux de chômage des cadres seniors important, n’y a-t-il pas un vivier ici pour faire face à ces tensions ?
C’est un des axes sur lequel nous travaillons. L’idée que les seniors sont souvent plus chers persiste mais dans un contexte de marché tendu, ils ont par contre un projet pérenne quand ils entrent dans une entreprise. Les autres cadres sont beaucoup plus volatiles du fait d’un marché où ils ont encore l’avantage.