Une brasserie parisienne… à Lille

Olivier Lejeune a repris le concept de la brasserie parisienne en l’adaptant au contexte lillois et au XXIe siècle. Avec le chef Andy Chopin, Maître Restaurateur, il propose une carte avec des produits exclusivement frais et mitonnés en direct sous les yeux des clients.

Andy Chopin, Charlotte Lobbé et Olivier Lejeune sous le spectaculaire lustre de casseroles.
Andy Chopin, Charlotte Lobbé et Olivier Lejeune sous le spectaculaire lustre de casseroles.

Les locaux de 200 m2 de l’ancienne boutique Nespresso ont été entièrement rénovés, avec la création complète d’une cuisine et de trois salles aux ambiances différentes et très soignées, imaginées par l’architecte Eugène Dirson : la partie brasserie, une partie table d’hôtes et un salon privé donnant sur le clou du restaurant − la cour intérieure de 60 m2, avec son mur végétal et son parasol géant qui la recouvre entièrement. Elle rajoute 50 couverts aux 110 possibles à l’intérieur. L’investissement total est de 800 000 €.

“Lille Opéra Brasserie” est le deuxième restaurant ouvert par Olivier Lejeune après le “Oui”, créé en 2007 (avec déjà le jeune chef Andy Chopin) et revendu au chef étoilé Eric Delerue en janvier 2014. Entre-temps, Olivier Lejeune a pris goût au métier. Ce baroudeur originaire de Cambrai et élevé en Afrique a peaufiné ses idées à l’aune de son expérience personnelle et de l’air du temps. Pendant les travaux, il a ouvert “Le Beffroi”, un snack chic où tout est fait maison, et en prévoit un autre, “Le Point Central”, pour le début mai à Lille.

D.R.

Andy Chopin, Charlotte Lobbé et Olivier Lejeune sous le spectaculaire lustre de casseroles.

Du fait-maison… qui se voit. Pour “Lille Opéra Brasserie”, il a transposé à Lille l’esprit brasserie parisienne… avec quelques touches personnelles. Elles sont dans le décor, mais aussi sur la carte, concoctée avec Andy Chopin, Maître Restaurateur et associé, et avec Charlotte Lobbé, responsable de la salle, «qui connait bien les demandes des clients».

On retrouve les plats attachés à une journée de  la semaine, les plats iconiques (céleri rémoulade, truite meunière, œuf mimosa, etc.), le service non-stop de 12h à 23h, une formule le midi avec plat du jour, dessert et café à 19 €. La carte des vins affiche 150 références, avec de très bons alcools. «Être restaurateur, c’est recevoir et savoir faire plaisir. Le restaurant, c’est un lieu social de générosité et de convivialité. On doit y trouver de la bonne chère et des bons vins», explique cet épicurien convaincu.

A la carte, 11 entrées de 7 à 17 €, 12 plats de 15 à 40 €, 9 desserts de 3 à 9,50 €. La touche lilloise du décor se retrouve elle aussi, par petites touches, dans les plats proposés : les croquettes sont aux crevettes, le hamburger est accompagné de mimolette vieille et de frites, et la sole meunière, de salade de chicons…  Le jeune chef originaire du Nord connaît bien ces produits, choisis d’abord parce qu’ils sont bons, comme tous les autres d’ailleurs. «Tout est fait maison ici, même le pain et les frites. Donc les produits doivent être irréprochables», dit-il. Andy Chopin se réjouit de travailler dans d’aussi bonnes conditions, secondé par six personnes en cuisine et par sept autres en salle sous la houlette de Charlotte Lobbé. Il va falloir tenir le rythme non-stop. Les clients vont pouvoir le vérifier en direct : un écran géant sorti du sol leur montre le travail de la cuisine. «Nous ne voulons pas tricher avec le fait-maison et les produits frais», justifie Olivier Lejeune. L’image parle pour lui.