Santé
Un nouveau pôle de santé pour pallier à la pénurie de médecins
Afin de renforcer l'offre de soins de proximité, trois communes du sud de l’Oise se mobilisent pour ouvrir un centre de santé en vue de contrer une pénurie croissante de médecins. La création de ce nouveau pôle, situé à La Chapelle-en-Serval, marque une étape significative pour ces territoires, déterminés à garantir des soins accessibles à leurs habitants.
![© Ludovic Godard UFC](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/c-Ludovic-Godard-UFC.jpg)
Prévu pour ouvrir ses portes entre l’été et la rentrée 2025, ce centre de santé vise à offrir des services médicaux aux résidents des trois communes concernées : La Chapelle-en-Serval, Orry-la-Ville et Pontarmé. Dans un premier temps, trois médecins généralistes salariés ainsi qu’un personnel administratif composé d’un directeur administratif et financier, de deux secrétaires et d’un assistant médical, prendront leurs fonctions dans le nouveau centre.
La structure sanitaire sera intégrée dans l'ancienne maison médicale, rue du Vieux Château. Bien que cohabitant avec des praticiens libéraux, il sera situé dans un espace distinct afin de séparer les différentes pratiques.
Un projet qui date de 2017
Le maire de La Chapelle-en-Serval, Daniel Dray, a indiqué que la municipalité avait procédé à l'acquisition de la maison médicale, qui est en place depuis 2017. Cette décision a été motivée par des coûts de loyer jugés excessifs, plaçant une pression financière sur les ressources de la commune. Le maire a également souligné que la nécessité d’un tel établissement s’est intensifiée, surtout depuis le départ à la retraite de plusieurs médecins qui ont exercé dans la région. Cette acquisition vise à garantir la continuité des services médicaux et à assurer un accès optimal aux soins pour les habitants de La Chapelle-en-Serval et des environs.
Dans un contexte où la disponibilité des professionnels de santé diminue, la municipalité a considérablement revu les loyers, favorisant ainsi le maintien des médecins libéraux tout en attirant de nouveaux professionnels. Cependant, une orientation vers le salariat s’affiche comme une tendance croissante parmi les jeunes médecins, désireux d’échapper aux contraintes administratives inhérentes à une pratique libérale.
Au-delà de la médecine générale, un potentiel d’élargissement des services se dessine. En effet, une collaboration avec des établissements hospitaliers pourrait permettre la venue de spécialistes tels qu’un pédiatre ou un urologue pour compléter l’offre de soins.
L.R