RSE : une adaptation vitale pour les entreprises

Définir les enjeux, première étape de la démarche de durabilité 

Ces actions doivent, pour être correctement anticipées, reposer sur une organisation adaptée et sur des mesures appropriées. Ainsi l’identification, l’évaluation et la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux propres à chaque organisation permettent d’aligner les besoins des entreprises avec les réalités économiques et les changements opérés. Dès lors, la Responsabilité Sociale des Entreprises se retrouve donc au coeur de la stratégie des entreprises et de l’adaptation. 

La conviction que nous portons est que la définition même de ces enjeux, issus de la réglementation européenne CSRD, présente une opportunité pour les organisations. Elle nécessite un travail coopératif de collecte de données scientifiques et techniques, comptables, financières, économiques et sociales répondant à la totalité des besoins habituels d’une entreprise en matière de durabilité. Cela permet alors d’établir un diagnostic des risques et des opportunités pour l’entreprise. Sur le plan des risques, en ne tenant pas compte de l’impact social, environnemental et de biodiversité l’organisation se retrouve exposée à des sanctions financières ou non financières significatives : perte de marché, renommée, réputation, marque employeur… 

Sur la valeur économique dégagée, si la stratégie prend en compte l’humain, l’environnement et la biodiversité, cela génère de la valeur d’opportunité. Il en découle que pour améliorer sa robustesse, l’entreprise peut agir sur ses infrastructures, sa manière de produire, et enfin sur sa dynamique sociétale avec la mobilisation de ses parties prenantes. 

Comment l’adaptation devient robustesse 

L’adaptation, véritable outil de résilience pour les entreprises, est un élément majeur de l’application de la RSE et de toutes les réglementations qui s’y rattachent. Mais c’est avant tout une boussole pour la stratégie de l’entreprise à court, moyen et long terme. Elle concerne également des politiques et actions dans de nombreux secteurs tels que l’industrie, l’immobilier, la mobilité, le financement et les services (cf. Taxonomie Environnementale). 

Au sens large, l’adaptation trouve sa résonnance dans une démarche RSE construite, collective et singulière au service du territoire. Chez PKF Arsilon, nous pensons que l’adaptation repose sur une méthodologie adaptée au domaine de chaque entreprise. Elle s’appuie tout d’abord sur une analyse de l’état des lieux, fondée sur un diagnostic, une analyse des enjeux généraux et particuliers sur l’ensemble de la chaine de valeur, une prise en considération de tous les éléments déjà recueillis par l’entité. Puis, elle nécessite une coproduction avec l’entité (et les représentants qu’elle désigne) pour déterminer les besoins, les moyens à déployer et l’articulation du travail avec les parties prenantes. Enfin, elle aboutit à une proposition de stratégie d’adaptation qui est mise en débat au niveau adéquat de prise de décision.

Dans nos métiers de conseil, d’expertise comptable et d’audit, pour réussir l’adaptation, il est possible de s’appuyer sur des leviers tels que la sensibilisation, l’information, la création de valeur pour les entreprises, l’accompagnement et la qualité du reporting de durabilité. Notre contribution est dès à présent de fournir une méthodologie faisant consensus, permettant aux entreprises d’assurer une bonne mise en oeuvre des mesures (pertinence, qualité) et d’en assurer le suivi et le contrôle. Notre enjeu principal : donner au «reporting extra-financier» une vision juste et claire de l’impact social et environnemental de l’entreprise.

Laurent Bazin, expert-comptable, commissaire aux comptes, associé gérant PKF Arsilon