Au coeur des territoire

Rives de Moselle mise sur la recherche pour « un saut qualitatif »

Avec 500 entreprises et plus de 25 000 emplois, Rives de Moselle affiche sa dynamique économique, sans perdre de vue la qualité de vie et le bien-être de sa population. La volonté est de trouver un juste équilibre pour renforcer l’attractivité du territoire.

© Rives de Moselle
© Rives de Moselle

Un positionnement géographique idéalement situé sur le sillon mosellan et l’axe Metz-Luxembourg. Un réseau routier et ferroviaire bien desservi. Voilà pour l’environnement propice au développement économique avec une spécificité pour Rives de Moselle qui compte davantage d’emplois que d’actifs qui habitent sur le territoire.

La dynamique n’est pas nouvelle et tend à s’amplifier dans le temps. «L’enjeu de demain est d’allier et de concilier l’activité économique, la qualité de vie et le bien-être. Depuis plusieurs années, un consensus s’est imposé sur la nécessité d’accueillir les entreprises et de développer l’emploi, mais sans se faire au détriment de l’offre résidentielle. C’est aussi pour cette raison que nous avons aménagé des zones d’activités avec une préoccupation environnementale soutenue et nous essayons de décorréler les activités économiques, celles des services publics et de l’habitat. Nous devons être à la recherche d’un équilibre», analyse Julien Freyburger, le président de Rives de Moselle. Une réflexion qui se traduit par des stratégies d’aménagement. À côté des mobilités douces, il y a naturellement des voies vertes, une halte fluviale prochainement inaugurée, la réhabilitation d’une piscine pour cette intercommunalité qui en compte deux. L’objectif est d’avoir une palette assez large d’offres de loisirs pour agrémenter la vie des uns et des autres.

La recherche et la santé

Dans cette compétition territoriale, la communauté de communes a su tirer son épingle du jeu en se positionnant dès 2015 sur le projet du futur hôpital privé porté par le groupe Elsan et en remportant la main en 2018. «On a fait valoir les atouts de notre foncier et de notre territoire et on a tout misé sur le positionnement de ce terrain», se rappelle le maire de Maizières-lès-Metz ajoutant qu’«il a fallu convaincre.» Sur ce site, «2000 naissances seront recensées, un service d’urgence ouvert 24h sur 24, une large offre de services médicaux dotés des équipements les plus technologiquement avancés», se réjouit l’élu ; autant d’arguments pour attirer une nouvelle population et renforcer l’attractivité du territoire, mais pas seulement. L’enjeu sera de saisir l’opportunité et de créer une nouvelle filière, s’appuyant sur la recherche en lien sur les entreprises et groupes déjà présents sur le territoire. C’est évidemment le cas du centre d’études et de recherche sur l’appareillage des handicapés (CERAH) de Woippy ou encore du Campus Arcelor Research. «Les acteurs réfléchissent déjà à des interactions et à un travail en commun. La recherche est une perspective qui permettra au territoire qui a certes des atouts non négligeables d’effectuer un saut qualificatif

La recherche et la santé ne sont donc pas réservées à certains territoires, comme le prouve Rives de Moselle qui franchit un cap avec la possibilité à venir pour sa population de bénéficier d’un centre névralgique sur le plan médical. Dans dix ou quinze ans, le territoire aura-t-il changer de visage ? «C’est un pan complémentaire important à ne pas négliger. D’ailleurs les élus communautaires ne s’y sont pas trompés en acceptant que la communauté de communes se dote de la compétence santé début octobre.»

Saisir des opportunités

L’objectif est de pouvoir se saisir de la problématique des déserts médicaux pour identifier des leviers sur des lieux d’accueil, «nous devons articuler notre réflexion avec l’arrivée prochaine de 3 000 docteurs avec ce projet de l’hôpital-clinique», confie le président de l’intercommunalité qui souhaite désormais être un acteur à part entière, au côté de l’État et de l’ARS.

Le foncier, un atout rare

La dynamique économique s’accompagne inexorablement d’une rareté des espaces disponibles. Une réflexion est donc engagée sur la recherche de nouveaux terrains tournés vers l’activité économique. «Nous devons trouver des compensations, réfléchir à la densification des zones d’activités, tout en conservant une présence végétale. L’idée est de mieux utiliser l’espace. Notre envie est de ne pas consommer de terrains agricoles ou naturels supplémentaires mais de miser sur le recyclage foncier des friches», explique Julien Freyburger.

Réinventer l’espace, c’est tout l’enjeu pour demain de Rives de Moselle qui s’engage dans une réflexion avec la volonté d’être au rendez-vous des prochains projets.

A.M.