Repères
En septembre, l’indicateur de l’Insee s’est stabilisé par rapport au mois précédent. Toutefois, il se maintient à un niveau élevé, sans précédent depuis avril 2011.
Calculé par l’Institut de statistique, l’indicateur du climat des affaires résume les résultats des enquêtes de conjoncture menées auprès des chefs d’entreprises pour les principaux secteurs de l’économie. En septembre, pour le deuxième mois consécutif, il se maintient à 109, niveau supérieur à sa moyenne de long terme (100). Dans le commerce de détail, le climat des affaires s’améliore : l’indice augmente de quatre points et connaît son plus haut niveau en près de dix ans. Dans le secteur des services, il vit son quatrième mois de hausse consécutif (108). L’indice diminue en revanche, même si faiblement (-1 point), dans les secteurs de l’industrie et du commerce de gros. Il reste cependant clairement au dessus de sa moyenne de long terme pour l’ensemble des secteurs, même ceux en repli sur la période.
RECUL DU MORAL ET DE LA CONSOMMATION
Les mauvaises surprises de l’été (baisse des APL, hausse de la CSG pour les retraités, notamment) impactent le moral des ménages. L’indicateur qui résume leur opinion sur la situation économique poursuit sa chute en septembre, pour le troisième mois consécutif. Selon l’Insee, il a baissé de deux points, atteignant 101 points. De même, la consommation des ménages subit un léger repli en août, après la hausse de juillet. Cet indicateur qui repose d’une part sur la situation personnelle des ménages et, d’autre part, sur leur perception de l’évolution économique générale du pays, confirme l’inquiétude des ménages quant à leur situation financière future. Son solde s’éloigne de sa moyenne de longue période (-2 points). De même, l’opinion des Français sur leur capacité d’épargne actuelle et future se dégrade (-2 points pour chaque solde). Et la crainte du chômage reste vive chez les Français, qui pénalise fortement l’indicateur : bien qu’en deçà de sa moyenne longue pé- riode, son solde augmente de 12 points et retrouve son niveau d’avril 2017, avant la présidentielle, selon les chiffres de l’Institut de statistique. Enfin, les ménages restent pessimistes sur le niveau de vie futur : le solde perd trois points et retrouve son niveau d’avril dernier. Après une hausse en juillet (+0,6%), les dépenses des ménages se sont repliées en août (-0,3%). Cette diminution s’explique par une baisse des dépenses alimentaires (-1%, après +0,5% en juillet), notamment des produits agricoles non transformés (fruits, légumes), des produits agro-alimentaires (viandes, produits laitiers) et de la consommation de boissons. Ainsi, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires se replie nettement (-1,7% après +0,3%). De même, les dépenses d’énergie ont légèrement baissé pour le troisième mois consécutif (-0,2%). Ce recul de la consommation des ménages résulte aussi du ralentissement des achats de biens fabriqués (+0,3%, après +1%), de biens durables (+0,3%, après +0,6%), notamment les biens d’équipement du logement, des dépenses en habillement et en textile, dont le rythme est beaucoup moins soutenu (+0,4%, contre +3,3% en juillet) après la période des soldes.