Rehau veut se faire connaître
Depuis 2012, le sous-traitant automobile de Poix-de-Picardie ouvre ses portes au grand public et aux scolaires dans le cadre de l’opération. Une ouverture qui lui permet d’attirer de futurs collaborateurs et de mieux se faire connaître localement.
L’entreprise Rehau de Poixde-Picardie accueille chaque année environ 150 personnes, dont la moitié de scolaires, lors du Printemps de l’industrie. Une manifestation qui permet d’attirer un large public. Implantée à Poix-dePicardie depuis vingt six ans, l’usine de 120 salariés est spécialisée dans la sous-traitance automobile. Elle fabrique des pièces en plastique pour les grands constructeurs automobiles comme Renault, Peugeot ou Volvo.
En bonne santé
« Nous avons deux types de pièces, relate Pascal Pfensdorff, le directeur du site depuis cinq ans. Il s’agit de pièces d’habillage extérieur comme les baguettes de portes, les bas de caisses… et des pièces invisibles, car ce sont des conduits d’air. Par exemple, à partir du groupe climatisation, ces tuyaux ont pour fonction de répartir l’air dans l’habitable pour notamment dégivrer le parebrise. » Depuis quelques mois, le marché des ventes d’automobiles neuves se porte bien. Il est en croissance d’environ 15 % : « L’activité est supérieure à notre budget, se félicite le directeur. Elle est vraiment soutenue. Nous travaillons sur appel d’offres. Les pièces qui sortent de chez nous, nous sommes les seuls à les fabriquer et ce sur toute la durée de production de la voiture. Nous sommes donc les seuls à avoir l’outillage spécifique. »
Innovation
L’atout de Rehau repose sur sa reconnaissance en terme d’innovation : « Nous apportons des solutions techniques à nos clients. L’usine est réputée pour sa qualité et son haut niveau d’automatisation. Nous avons beaucoup de robots qui effectuent de multiples tâches, donc notre positionnement en terme de maîtrise et de tarifs est très efficace. » Depuis 2012, l’usine s’ouvre lors du Printemps de l’industrie et rencontre un beau succès. Cette ouverture lui permet de se faire connaître dans le bassin local et de rencontrer beaucoup de personnes afin de les attirer vers les métiers de l’industrie, en particulier les jeunes : « Nous prenons dix stagiaires par an et des apprentis, informe Pascal Pfensdorff. Nous sommes toujours à la recherche de futurs salariés. Les jeunes sont surpris par le travail sur ordinateur des opérateurs. Le siège de Rehau – 17 000 salariés dans le monde – est en Allemagne. Dans ce pays, l’apprentissage est important. Donc, nous appliquons les mêmes principes. Nous arrivons à recruter facilement sauf dans les postes très techniques et dans le management. » Par ailleurs, le Printemps de l’industrie est occasion pour les salariés de montrer avec fierté à leurs familles ou à leurs proches leur usine : « La marque n’est pas connue car elle n’est pas destinée au grand public et pourtant les pièces que nous réalisons font partie du quotidien de beaucoup de personnes », conclut le directeur.
Isabelle BOIDANGHEIN