Promocil a racheté un hôtel-restaurant-bar

En juillet 2012, la société Promocil a fait l’acquisition du Shakespeare, rue du Commerce, dans le centre de Maubeuge. Il s’agit d’une enseigne bien connue réunissant un bar, un restaurant et un hôtel. L’acquisition ne concerne que les murs, le fonds de commerce restant au privé. La SARL qui gère ces trois activités a, de ce fait, signé un bail avec Promocil.

But du logeur social : transformer dans quelques mois les 36 chambres de la partie hôtel en 12 logements de type 2, prioritairement pour étudiants.

Cette opération, inédite pour Promocil, se fait, précise Patrick Chopin, directeur général délégué, en lien avec l’agglomération Maubeuge Val de Sambre. L’intercommunalité, rappelle-t-il, exerce sur le territoire du Val de Sambre la compétence dite «de l’aide à la pierre», une délégation en faveur des intercommunalités prévue par la loi. C’est par elle que transitent les financements de l’Etat pour la construction ou la réhabilitation.

 

Travaux prévus en septembre. Le directeur délégué ajoute que l’opération représente un coût total de 1,1 million et que l’hôtel continuera à fonctionner jusqu’à la fin août 2013, les travaux ne devant pas commencer avant septembre. «La transformation devrait durer une dizaine de mois. On espère pouvoir mettre en location en septembre 2014.»

Cette programmation serait financée par des fonds propres de Promocil ainsi que des crédits venant de l’Etat, de la Caisse des dépôts et consignations et de l’Agglo.

Cette future résidence est donc destinée à accueillir des étudiants, qu’ils soient inscrits dans l’antenne universitaire de Maubeuge (en cours de relocalisation, le chantier se poursuit) ou dans les classes supérieures de l’institution privée Notre-Dame-de-Grâce toute proche. «On pourra éventuellement aussi louer les chambres à de jeunes salariés en mobilité, professeurs, ingénieurs… Notre territoire manque de tels logements.»

 

La SARL va adapter le bar et le restaurant. Précisons bien que la SARL s’occupant de l’hôtel, du restaurant et du bar poursuit ses activités. Georges Desplanques, son gérant, expliquait début avril qu’il dirigeait l’ensemble entièrement depuis le début de l’année. Il précisait que l’effectif actuel de l’entreprise était de sept personnes et ne cachait pas que les établissements maubeugeois traditionnels avaient beaucoup souffert d’une concurrence nouvelle : «230 chambres se sont créées à Maubeuge et environs ces dernières années, d’où les difficultés.»

Pour ces raisons, il entendait faire évoluer le restaurant (90 couverts) et le bar (80 places), tout en se préparant à la période de travaux qui s’annonce en raison de la transformation de l’hôtel. M. Desplanques affichait des projets : «Le nom va changer, on va développer l’activité traiteur, garder la soirée dansante du vendredi et transformer la formule du bar. De toute façon, on n’a pas le choix : il faut évoluer.»