Marcq-en-Baroeul continuede développer ses parcs d’entreprise
Sans zone franche, la ville attire quand même 18 000 personnes qui viennent travailler dans ses neuf parcs d’affaires. Un chiffre qui devrait augmenter encore avec le démarrage de nouvelles constructions d’immobilier d’entreprise. Mais qu’est-ce qui attire autant les entreprises à Marcq-en-Baroeul ?
Business park du Molinel, Tostain&Laffineur : l’un des bâtiments déjà existants.
Les acquéreurs de bureaux neufs ont de quoi se réjouir : ils vont avoir du choix dans une ville où l’immobilier d’entreprise était surtout de seconde main. Si certains projets de construction commencent à peine leur commercialisation avant d’être sortis de terre, d’autres sont déjà disponibles. Six des neuf parcs d’affaires marcquois sont concernés par ces changements. Situés autour des habitations, près des grands boulevards et des axes autoroutiers au coeur de la Métropole, ils font partie du paysage urbain de la ville. C’est l’une des particularités de l’immobilier d’entreprise marcquois, et certainement l’un de ses atouts. Didier Ellart, adjoint au maire en charge du partenariat avec les entreprises, insiste aussi sur les prix, plus attractifs que ceux de Lille, que ce soit à la location (neuf : entre 135 et 150 € contre 130 à 210 à Lille) ou à l’achat (seconde main : de 1 100 à 1 600 €, contre 900 à 2 500 € à Lille).
Les projets presque livrés. Trois agrandissements de parcs sont déjà ou presque terminés. à la Pilaterie, l’un des plus anciens parcs d’affaires de la Métropole créé dans les années soixante-dix par la Chambre de commerce sur les communes de Marcq, Mons, et Wasquehal, il reste des terrains disponibles (6 hectares) sur le site de La Voix du Nord. Mais c’est le programme Polygone, près de la rue du Général-de-Gaulle, qui est nouveau, avec 12 nouvelles cellules sur un terrain de 16 000 m2 qui seront achevées pour le mois de septembre, en répondant aux normes thermiques permettant des économies d’énergie importantes.
Avenue de la Marne, le parc d’affaires Europe Jean-Monnet a été conçu dans les années quatre-vingt. à côté des sièges de Kiloutou, d’IBM régional et du PMU, il reste des surfaces à louer après le départ de Contentia, tandis qu’un permis de construire pour un bâtiment de 1 500 m2 vient d’être déposé et qu’il reste encore la possibilité de bâtir encore 3 cellules. Avenue de la République, Sogea Caroni va libérer 4 000 m2 de bureaux pour s’installer sur la zone de l’Union, fin 2014.
Les constructions prévues. La Marque réhabilitée et ses berges rénovées sont un atout que la ville veut mettre en avant. Trois parcs d’affaires ont l’avantage de se trouver le long de la rivière.
Sur l’ancien site Neu, à côté du collège de Marcq, 16 000 m2 de bureaux en dix bâtiments BBC seront répartis sur le futur campus de Marcq, le long de la rivière autour de trois espaces paysagers et une belle allée arborée pour y rentrer.
Sur la berge d’en face, le parc de la Marque, à côté de l’hôtel Mercure et des sièges régionaux de KPMG et de Bouygues Télécom, va s’agrandir de 70 places de parking et d’un bâtiment aux normes environnementales de 2 600 m2 tourné vers la Marque. La première pierre sera posée en juin. Le business park du Molinel, à cheval sur Marcq et Wasquehal, non loin du siège de Promod et de l’école internationale bilingue Jeannine- Manuel, est le tout dernier en date. Un lotissement de bureaux de 13 500 m2, en dix bâtiments très contemporains avec terrasses privatives sur les toits et construits sur pilotis abritant des parkings, est en partie réalisé, sur un parc privé et clôturé. Il reste encore 6 700 m2 à construire en fond de terrain. Le GAP, le cabinet d’avocats Adweka, le groupe d’assurances hollandais Adfinitas, la société Créaprim font partie des premiers occupants.
Des possibilités en seconde main. Les mouvements d’entreprises continuent à changer la donne et à faire évoluer les quartiers d’affaires comme ceux de la ville : le fameux parc du Château-Rouge, “la” référence en matière de parc d’affaires avec ses nombreux avantages (conciergerie, remise à neuf des bureaux après départ, bureaux modulables, salles de réunion, restaurant) et ses entreprises les plus nombreuses, vient de voir arriver Transpole sur 6 000 m2. L’entreprise de transport public n’a pas tout à fait quitté son ancien siège avenue de la République qui devrait ensuite devenir un écoquartier, sur le Grand-Boulevard. Et ce n’est qu’un de ceux qui sont prévus pour les prochaines années dans la ville. Avec les nombreux projets de rénovation urbaine tous azimuts prévus à Lille, mais aussi en cours à Tourcoing et à Roubaix (avec l’Union notamment), il est frappant de voir combien le paysage urbain de la Métropole change en permanence depuis la fin du XXe siècle pour mieux s’adapter aux exigences sociales, environnementales et sociétales de son temps.