Lille Art Fair : un succès confirmé

Une fréquentation et un nombre d’exposants en hausse, des entreprises plus nombreuses à avoir profité de l’événement, des ventes pour tous les budgets : la 5e édition de la foire d’art contemporain lilloise a confirmé sa place et son importance.

Le public a été au rendez-vous, lors des trois nocturnes et surtout le week-end. Ici, le stand de la galerie lilloise Raison d’art dirigée par Sophie Doutriaux.
Le public a été au rendez-vous, lors des trois nocturnes et surtout le week-end. Ici, le stand de la galerie lilloise Raison d’art dirigée par Sophie Doutriaux.

 

Le public a été au rendez-vous, lors des trois nocturnes et surtout le week-end. Ici, le stand de la galerie lilloise Raison d’art dirigée par Sophie Doutriaux.

Le public a été au rendez-vous, lors des trois nocturnes et surtout le week-end. Ici, le stand de la galerie lilloise Raison d’art dirigée par Sophie Doutriaux.

Il y avait encore des files d’attente pour rentrer à la foire le dernier jour à 17h30, juste avant la fermeture définitive. Il y a eu aussi beaucoup de monde lors des trois nocturnes programmées cette année (3 500 personnes lors du vernissage, et encore 1 000 personnes le vendredi soir, après la Nuit de l’art du jeudi). Au total, 20 432 visiteurs (soit 5 000 visiteurs de plus qu’en 2011 !) se sont pressés pour aller voir les oeuvres présentées par les 92 galeries et éditeurs présents sur le salon. “C’est l’année des plus, résume Didier Vesse, directeur artistique. Plus d’exposants (30 supplémentaires), plus de surface, plus de visiteurs (+31%) dont plus de Belges et de Hollandais grâce aux plus nombreuses galeries de ces pays du Nord, et plus de ventes !” Les collectionneurs étaient bien présents cette année, au cours de la conférence privée proposée par Sotheby’s et la compagnie financière Edmond de Rothschild, et sur la foire avec la présentation de la collection privée de Nicolas Laugero-Lasserre, ou au cours de la conférence publique sur l’art de collectionner. Et ils ont acheté, comme le montre cette vente prestigieuse de 135 000 euros pour l’oeuvre d’un artiste reconnu. Mais les jeunes artistes ont aussi tiré leur épingle du jeu. Les galeristes affichent volontiers cette année une réelle satisfaction, non seulement pour les ventes mais aussi sur le niveau général de foire. “Nous avons apprécié le public du Nord et de Belgique (très présent). Nous avions un beau stand et avons vraiment senti que nos artistes interpellaient les gens par leur qualité et l’originalité de leur technique. Nous repartons avec de très bons contacts (collectionneurs et institutions)”, rapporte Laura Bresteau, galerie Lazarew (Paris), qui venait pour la première fois. Même impression pour les responsables de la galerie Beautiful-Sea (Neuilly), tandis que ceux de Radial (Strasbourg) sont plus nuancés. Les “anciens” de la foire comme le Belge Jos Decuypère (Knoccke) ou Sophie Doutriaux (Raison d’art, Lille) avaient des stands plus grands et ont bien vendu. Les Lillois partagent cette satisfaction. “Rero et son plâtre Delete a été une révélation”, raconte François Hacker (New Square Gallery). “Nous avons atteint nos objectifs”, explique Dominique Vasse en ajoutant que la foire permet au public qui n’ose pas pousser la porte des galeries de le faire en se promenant ici même : “La confrontation avec d’autres styles et d’autres artistes permet une remise à l’échelle et une affirmation de ses goûts.”

Une belle ambiance. Cette confrontation a effectivement été très intéressante cette année, avec une diversité et un niveau artistique salués unanimement par les visiteurs interrogés et par les galeristes, sensibles à la “belle ambiance” de la foire. Les trois nocturnes, la place donnée à la Print Art Fair et aux institutions culturelles, les grands espaces dédiés aux sculptures, l’exposition des livres de ChayanKhoi et le décor en gris et noir ont plu. De quoi rasséréner Didier Vesse, directeur artistique depuis trois éditions, qui s’efforce, avec patience et beaucoup de conviction, de construire une foire de qualité mais aussi de convivialité et d’échanges. “C’est une foire unique car elle est à la fois commerciale, culturelle et festive”, explique-t-il, en évoquant d’autres idées, l’année prochaine, pour renforcer encore cette spécificité lilloise. Les entreprises l’ont bien compris. Si Vinci (partenaire officiel) et Novotel (partenaire associé) sont les plus anciens sponsors de la foire, d’autres entreprises ont décidé d’être présentes sur la foire en organisant des réceptions et des visites privées.”Nous sommes passés de 7 à 15 entreprises cette année, se réjouit Michel Lecoq, responsable du développement commercial à Lille Grand-Palais. Elles ont toutes déjà signé pour 2013 et nous avons déjà beaucoup de demandes.”
La sculpture YES en bronze de Villeglé devant Lille Grand- Palais était bien un signe prémonitoire positif !