Le marché de l’emploi cadre quasiment de retour

En 2021, 11 510 recrutement de cadres ont été réalisés dans le Grand Est, soit une hausse de 19 % par rapport à 2020. Le baromètre des recrutements de cadres dans la région, présenté le 27 avril dernier par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), dresse des résultats optimistes pour l’année passée. Le marché est quasiment au niveau de 2019, l’année de référence. Avec la guerre en Ukraine, l’Association a établi des prévisions pour 2022.

Thierry Rouchon, responsable de centres Nancy, Metz et Reims pour l’APEC lors de la présentation du bilan des emplois cadres, le 27 avril dernier
Thierry Rouchon, responsable de centres Nancy, Metz et Reims pour l’APEC lors de la présentation du bilan des emplois cadres, le 27 avril dernier

«Après une année 2020 particulièrement difficile, le marché de l’emploi cadre renoue avec la croissance.» Après des statistiques de recrutements de cadres positives pour 2021, une année de convalescence, Jacques Triponel, délégué régional Apec Grand Est, exprime son contentement. Le 27 avril dernier, l’Apec a dressé son bilan des embauches de cadres dans le Grand Est. Un quasi-retour au niveau d’avant-crise sanitaire. Avec 11 510 recrutements réalisés, soit une hausse de 19 % par rapport à 2020, la région se situe au huitième rang, (derrière les Pays de la Loire et devant la Bretagne. La région Grand Est, avec 246 980 cadres employés, soit une progression de 0,8 % par rapport à fin 2020, représente 7 % des cadres de France métropolitaine). Si le nombre d’embauches a augmenté, le nombre d’offres a évolué dans le même sens. Pour des postes de cadres dans le Grand Est, le nombre de propositions d’emploi a crû de 45 % par rapport à 2019. Le territoire lorrain, avec 3 370 nouveaux postes occupés, concentre 29 % des recrutements de cadres réalisés. La Meurthe-et-Moselle, avec 14 % de part des offres d’emploi, arrive en deuxième place, égalité avec la Moselle. Le Bas-Rhin prend la tête avec un tiers des propositions d’embauches. Dans la région, les fondamentaux de l’emploi cadre restent inchangés. Les secteurs des services (60 %) et de l’industrie (26 %) concentrent la plus grande part des embauchent. Par ailleurs, près d’une entreprise sur deux a recruté un cadre de moins de cinq ans d’expériences en 2021, dont un sur cinq un jeune diplômé de moins d’un an d’expérience.


2022, une dynamique relative

Au 1er trimestre, dans l’Hexagone, la part des entreprises ayant recruté des cadres a progressé de 13 %. Dans la région Grand Est, une nette augmentation du nombre d’offres d’emploi cadre a été notée. + 24 % par rapport au 1er trimestre 2019. Avec une prépondérance pour les métiers du développement informatique. 420 propositions publiées, suivi des métiers de représentation commerciale et promotion des ventes (334 offres) et d’ingénierie d’affaires (290 offres). «C’est un élément très significatif et positif. C’est la poursuite du développement des offres d’emploi diffusées», affirme Thierry Rouchon, responsable de centres Nancy, Metz et Reims pour l’Apec. Le secteur de l’ingénierie - Recherche & Développement reste le plus gros pourvoyeur d’emploi cadre pour la région avec 1 262 offres publiées. Au niveau hexagonal, l’année 2022 devrait connaître un léger fléchissement dû à un climat d’incertitudes, un choc sur la balance commerciale et un coup sur le prix des matières premières et de l’énergie. Les aléas liés à la guerre en Ukraine pourraient impacter la croissance. À date, selon les estimations de l’Apec, les entreprises prévoient de recruter 280 000 cadres. Dans le Grand Est, cela se traduit par des prévisions de volumes de recrutements qui resteraient en léger retrait par rapport à 2019. Les sociétés du territoire envisageraient d’embaucher 11 800 cadres, une hausse de 3 % par rapport à 2021.

Max RAGAZZI

Des difficultés de recrutement qui perdurent

Au 1er trimestre 2022, en France, 78 % des entreprises, qui ont l’intention d’embaucher au moins un cadre au 2e trimestre 2022, anticipent encore des difficultés multifactorielles de recrutements. La localisation géographique, le manque d’attractivité de certains secteurs ou encore les nouvelles exigences des candidats en sont les causes. Pour surmonter tout cela, les sociétés devront activer plusieurs leviers.