Le Louvre-Lens est "un atout pour les entreprises"

Suite de l’intervention de Xavier Dectot, directeur du Louvre-Lens, aux débats d’idées du CJD du 17 mai 2013.

Le Louvre-Lens est "un atout pour les entreprises"

Un mécénat au plus près des entreprises

La «marque» Louvre-Lens est aussi «un atout pour les entreprises qui souhaitent devenir mécènes», estime le directeur. D’autant plus que «nous essayons d’être innovants», insiste-t-il. «Nous souhaitons que le mécénat soit au service des entreprises du territoire, même les plus petites, et qu’il soit le fruit d’un  travail commun, comme par exemple avec la Caisse d’épargne Nord France Europe pour l’exposition Rubens qui vient de commencer.» Les 15 mécènes bâtisseurs, qui ont cru dès le début au projet du Louvre-Lens et qui sont présents avec 3 autres partenaires depuis le début des travaux, le savent bien. Depuis l’ouverture, un cercle d’entreprises a été créé, avec le Crédit mutuel Nord Europe comme membre fondateur, rejoint par 3 membres associés, 8 membres partenaires et 17 membres amis (dont de petites entreprises régionales).

 

Un booster économique local. Mais la marque Louvre, c’est aussi «une force de frappe importante pour les collectivités locales, en termes d’emploi d’abord − 200 personnes y travaillent (2 000 à Paris). En termes économiques ensuite : c’est surtout un formidable aimant qui attire les projets», explique Xavier Dectot. Il cite Euralens “et son projet urbain et économique qui prend forme et commence à attirer les entreprises du numérique culturel et des métiers d’art». Du point de vue touristique, il estime aussi que, même encore en phase de lancement seulement cinq mois et quelques jours après l’ouverture du musée, «l’impact est indéniable : les restaurants ne ferment plus et embauchent, de nouveaux  se créent. Les métiers de bouche se développent. Un nouvel hôtel va ouvrir à côté du musée». Lui, en tout cas, il y croit à ce développement économique !

D.R.

Un élément de reconnaissance. «Le Louvre-Lens est un élément de transformation d’image très important», conclut-il en précisant que cette transformation est valable autant pour l’image que les autres portent sur la ville que pour celle que les Lensois portent sur eux-mêmes : «Il y a une fierté, un ressenti très fort qu’ils ont quelque chose d’exceptionnel à leur porte». De cette dimension humaine si importante ici, il espère qu’elle va attirer les chefs d’entreprise pour des projets durables implantés sur ce territoire qu’il a fait sien et dont il a analysé toutes les forces et faiblesses avec bienveillance et lucidité.

Son projet de directeur est donc celui de la démocratisation culturelle, mais aussi de la reconnaissance du territoire, sur ses propres terres jusqu’à l’international. «Il commence à y avoir une prise en main du territoire par lui-même, une appropriation par les entreprises» qu’il regarde avec beaucoup d’enthousiasme.

 

Note : A suivre dans notre prochaine édition.