La région attire les acheteurs au salon Mice Place Nord

A la fois salon professionnel et rencontres business pour le tourisme d’affaires, Mice Place s’est tenu les 14 et 15 octobre à Marcq-en-Baroeul pour vendre des prestations en région et en Belgique, dans un contexte de crise.

La région attire les acheteurs au salon Mice Place Nord

Atmosphère studieuse en ce premier jour du salon Mice Place. Pas de stands, mais des bureaux bien alignés qui se succèdent, avec les logos des organismes et sociétés «exposantes». Une spécificité défendue par Nicolas Godart, fondateur et directeur de Meet and Com qui organise l’événement dans plusieurs villes de France, au Maghreb et dans la région depuis cinq ans (sur la Côte d’Opale les deux premières années). S’il a lieu sur Lille pour la troisième année, après deux ans dans le grand hall de la CCI, c’est la première fois que le «salon» se tient à la Cité des échanges. «C’est dans la logique même de ce lieu d’affaires unique qui permet les connexions entre entreprises», souligne Guy Peureux, directeur général de la Cité des échanges. «La région Nord-Pas-de-Calais et la métropole lilloise ont de nombreux atouts pour le tourisme d’affaires : une situation géographique facilement accessible et idéale entre trois grandes capitales européennes, un parc hôtelier qui s’est beaucoup développé sur le haut de gamme, une large gamme de centres de congrès et de parcs d’exposition, une richesse culturelle et des offres de plus en nombreuses pour les événements incentive», insiste Nicolas Godart, pour le plus grand plaisir de Guy Peureux, ajoutant «l’accueil incomparable des gens du Nord» à ce tableau très positif.

D.R.

Nicolas Godart et Guy Peureux se félicitent de l'organisation de Mice Place Nord à la Cité des échanges à Marcq-en-Barœul.

Un tourisme d’affaires en pleine restructuration. 75 exposants (centres de congrès, hôtels, lieux événementiels, agences réceptive et incentive, prestataires d’accueil et de services, etc.) de la région, mais aussi en provenance de Normandie et de Belgique assurent les rendez-vous qui ont été fixés avec les organisateurs d’événements. Il y a 80 «hosted-buyer» étrangers et hors-région, visiteurs VIP invités par Mice Place («nous avons eu le double de demandes», confie Nicolas Godart) et 150 visiteurs libres, en provenance des quatre  pays limitrophes de notre région. Ainsi, «52 rendez-vous ont été planifiés pour l’instant», précise l’organisateur qui compare le salon lillois à celui de Lyon, encore loin de celui de Marseille, le plus ancien et donc le plus important des événements en province.

Quant au tourisme d’affaires, il est en plein bouleversement. «La crise l’a fait chuter de 30% en nombre d’événements et en volume, explique Nicolas Godart. Et il y a une redistribution des événements. Certaines destinations comme la Grèce et la Tunisie sont délaissées, mais pas l’Espagne. Les durées des événements sont raccourcies à une nuit au lieu de deux ou trois. Et la proximité est privilégiée, moins onéreuse en termes de coûts et surtout plus acceptable pour l’image de l’entreprise en temps de crise.  Les événements doivent même devenir rentables !»  Le responsable de Mice Place évoque une nouvelle tendance du tourisme d’affaires : les événements insolites, dans les lieux décalés, et qui prônent le développement durable. Des thèmes que l’on peut plutôt facilement mettre en pratique dans la région.