La parquèterie de la Lys fait peau neuve

Christophe Guillerme, après avoir travaillé au sein de grands groupes en France et en Malaisie, s'est lancé dans l'aventure entrepreneuriale en juin dernier, reprenant la parquèterie de la Lys. Une entreprise fondée en 1875 par la famille Bouquillon dans le centre-ville d'Armentières et reprise une première fois en 2013 par Pascal D'Heygère. «La société bénéficie d'une vraie image de marque», s’enthousiasme-t-il. Et en effet, si 70% de la clientèle est composée de particuliers, la maison a à son actif de nombreux chantiers prestigieux : Fondation Louis Vuitton à Paris, Musée de la piscine à Roubaix, évêché de Lille, Chambre de commerce et d'industrie. Et actuellement, le théâtre de la Rose des Vents à Villeneuve d'Ascq. Son chiffre d'affaires s'élève à 2,3 millions d'euros.

90% de chêne français

Sur rendez-vous ou à l'occasion d'une visite impromptue, les clients peuvent venir découvrir le showroom. Parmi un choix impressionnant de parquets – en chêne (de l'Est de la France essentiellement) à hauteur de 90% –, ils pourront découvrir la multitude de produits haut de gamme, guidés par un spécialiste. «Mais la priorité est d'effectuer une première visite chez le client afin d'analyser ses besoins». Du standard ou du sur-mesure, du parquet adapté à la salle de bains à quelques marches design menant à une terrasse salon, tout est possible. «Il n'y a pas de petits projets. On aime tout faire», confie Christophe Guillerme.

Dans l'atelier de 800 mètres carrés, les ponceurs s’attellent à huiler, vitrifier, bref travailler le bois brut. Mais sur les 20 salariés que compte l'entreprise, 14 sont sur le terrain pour poser le parquet. «Notre équipe est composée de personnes d'une grande fidélité. La plupart sont là depuis des années et sont passionnées par leur métier», relate l'ingénieur de formation.

Bientôt des meubles et de l'agencement ?

Le chef d'entreprise a plein d'idées en tête pour l'avenir. À court terme, priorité est donnée à l'augmentation de la visibilité des créations sur les réseaux sociaux. Christophe Guillerme ressort avec fierté de vieilles images d'une exposition à Marseille dans les années 1920, et se délecte de mettre en avant les chantiers anciens de la maison qui fêtera l'année prochaine ses 150 ans d'existence. Mais aussi, bien sûr, faire connaître les réalisations plus récentes.

À plus long terme, l'entrepreneur aimerait usiner des meubles, et proposer un service d'agencement. «Nous avons les compétences pour ce faire». Il souhaite également à l'avenir se déployer vers la Côte d'Opale, où un marché florissant est potentiellement à prendre auprès des propriétaires de résidences secondaires, ou encore du côté de Reims. Avec en tête, pourquoi pas, d'ouvrir des agences dans ces deux localités...