Implantée à Gussignies, entre Valenciennes et Maubeuge

La brasserie Au Baron fleurit au fil des investissements

Dans le village de Gussignies, à la frontière belge, la brasserie Au Baron produit de la bière depuis plus de 50 ans. La brasserie, qui propose aussi un service de restauration, a investi dans une nouvelle cuve de brassage pour doubler sa production.

De gauche à droite : Gregory Maufroid, maître-brasseur, Xavier Bailleux, dirigeant de la brasserie et Noé Dewaulle, brasseur. © Aletheia Press/E.Chombart
De gauche à droite : Gregory Maufroid, maître-brasseur, Xavier Bailleux, dirigeant de la brasserie et Noé Dewaulle, brasseur. © Aletheia Press/E.Chombart

La Jonquille, Lèse Majesté, St-Ménard, Noblesse Oblige… ces titres ne sont pas le noms de fleurs, mais bien des bières*, toutes fabriquées par la brasserie Au Baron à Gussignies. Cette brasserie familiale compose et produit elle-même ces élixirs phares du nord de la France. Chaque année, près de 400 000 bouteilles sortent de l’établissement et sont vendues à la grande distribution, aux restaurants et aux bars de la région. «75% de notre production part en local, mais nous vendons aussi à l’international, comme aux Belges, aux Américains ou encore aux Italiens. Cela représente 25% de notre chiffre» indique le dirigeant Xavier Bailleux.

Depuis sa création en 1989, la brasserie Au Baron trace bien sa route… Aujourd’hui, les projets pleuvent avec, en ligne de mire le doublement de la production. Pour ce faire, le directeur général, a dû retrousser ses manches et investir 600 000 euros dans une nouvelle cuve de brassage. Une grosse enveloppe à laquelle la Région a apporté son soutien financier.

De 4 000 à 5 000 hectolitres

«Actuellement, nous produisons près de 4 000 hectolitres de bières par an, en réalisant un brassin par jour, cinq fois par semaine» dénombre le maître-brasseur Gregory Maufroid. Ce chiffre, le dirigeant souhaite l’élever à 5 000 hl. Semi-automatisée, cette cuve de brassage dernier cri permet à la brasserie d’être beaucoup plus efficace et, notamment, économe en eau. «C’est beaucoup plus vertueux», souligne Xavier Bailleux.

D’ores et déjà en action dans les locaux spacieux de la brasserie, la machine promet un fonctionnement plus simple pour remplir les bouteilles de verres. «Chaque semaine, environ 10 000 bouteilles sortent pleines de la production. On tient à garder cette cadence, mais aussi à proposer autre chose…» annonce Gregory Maufroid.

En effet, suite à la forte demande des clients, la brasserie Au Baron et ses 15 salariés, a développé ses propres fûts depuis janvier 2023. «Ça cartonne, c’est ce que tout le monde attendait» sourit le brasseur. Et ce n’est pas fini, la brasserie prévoit aussi d’investir dans un parc de fûts en inox, une machine à fût afin de produire au minimum, 100 hl par mois dans un premier temps.

La brasserie réalise un chiffre d’affaires d’un million d’euros. (© Aletheia Press / E.Chombart)

Se développer tout en restant simple

Pourtant, la société familiale tient à rester simple et petite. Proposant du 100% local, Au Baron, souhaite maintenir, avant tout, la qualité de ses produits. L’orge qui est l’une des quatre matières premières et cultivée à deux kilomètres de Gussignies, Elle est ensuite malté à façon vingt kilomètres plus loin. De son côté, le houblon provient de Flandre ou d’Alsace. «On souhaite mettre en avant le local et notre savoir-faire», souligne Gregory Maufroid.

Bien sûr, dans ses bacs à houblon, la brasserie a pour projet d’élargir sa gamme de bières, varier les goûts, tout proposer en fûts, mais ce n’est pas tout… Sur cette lancée, Au Baron souhaite réinvestir. Cette fois, cela concernerait un nouveau bar avec 6 ou 8 becs afin de proposer toutes les bières fabriquées par les deux brasseurs de l’entreprise. «Dans l’espace restaurant, que nous possédons historiquement, le bar serait plus grand, et nos fûts nous permettraient ainsi de proposer nos propres bières» conclut Xavier Bailleux.

* L'abus d'alcool est dangereux. À consommer avec modération.