L’association Nico et Mouja en ordre de marche à Nancy

Les rayons du soleil du début d’après-midi invitent les passants à répondre à l’appel des terrasses ! La pause déjeuner s’éternise pour certains et les discussions vont bon train entremêlées de sourires et parfois ponctuées de franche rigolade. Une bouffée d’oxygène dans un monde de brutes ! Dans les échoppes, le va-et-vient est continu. Les commerçants prennent le temps d’accueillir, de conseiller, des clients en quête de produits authentiques. 

Rien à avoir avec la frénésie souvent présente le long des grandes artères commerciales et la déshumanisation des commandes en ligne. Un sentiment de calme et d’apaisement général en cœur de ville se dégage de cette rue du Pont Mouja et de la première partie de sa consœur de Saint-Nicolas à Nancy à quelques encablures de la place Stanislas. 

Touristes aux appareils photos armés, badauds, famille en goguette promenant le dernier né dans une poussette tout-terrain, groupe d’adolescents s’offrant une déambulation urbaine avant de rejoindre leurs lycées respectifs (ou non), habitants du quartier sortant de leurs logements se croisent, s’entremêlent offrant le spectacle d’un tableau de visages humains presque jubilatoire. 

Un esprit village certain accentué par la récente piétonisation orchestrée par la ville de Nancy. Si la période des travaux a entraîné son lot de petites contrariétés, ce chemin piéton apparaît s’afficher comme un atout certain pour le commerce de cette partie de la cité ducale. Ce potentiel sous-jacent est l’une des raisons qui ont poussé un noyau dur de commerçants de cette partie du centre-ville nancéien à se regrouper au sein d’une association. L’association des commerçants Nico et Mouja est aujourd’hui en cours de construction mais déjà opérationnelle dans les faits.

L’esprit village

«Cela s’est opéré d’une façon naturelle, sans vraiment le calculer et le préparer. Nous nous connaissons quasiment tous et les relations ont toujours été conviviales. Nous avons perçu et nous entendons faire vivre cet esprit village qui aujourd’hui s’est installé», explique Virginie Vernez, la pilote du restaurant Bagelstein et présidente de cette nouvelle association. 

Une trentaine de commerçants, soit la quasi-totalité sur ce périmètre nancéien, sont aujourd’hui présents au sein de la structure. 

«C’est un mélange enrichissant qui permet de mixer les connaissances des anciens établis depuis de nombreuses années et les nouveaux arrivants qui ne sentent pas isolés ! Le fait de se regrouper, d’échanger, de partager nos visions, provoque une certaine émulsion bénéfique que nous entendons faire rejaillir sur les passants, nos clients et les habitants du quartier.» 

La dynamique est lancée mais sans la volonté de mise en place d’une véritable machine de guerre version attractivité. 

«Cela peut paraître un peu bateau, mais nous souhaitons fonctionner à l’ancienne avec un vrai retour à des valeurs humaines de partage et une souplesse dans l’élaboration des projets.» L’association Nico et Mouja entend organiser deux événements forts dans l’année, un pendant la période estivale et l’autre en hiver. 

Le tout en lien intelligent et constructif avec la ville de Nancy et les autres associations et acteurs économiques, l’association s’affichant comme apolitique.