Gazettescope
Gazettescope : la vie en rose au travail...
Avec environ 1/3 de notre temps hebdomadaire au bureau, les opportunités de trouver l’âme sœur au travail sont nombreuses. Les chiffres et les analyses de récentes études sur le sujet sont surprenantes. L’adage dit «qu’amour et travail ne font pas bon ménage». Certes, mais quand Cupidon franchit la porte de l’entreprise, la réalité peut être bien différente…
On le dit et on le répète à l’envi depuis des lustres. Mélanger amour et travail, amour au travail n’est pas forcément conseillé. Pourtant, tout nous invite à succomber, avec cette frontière de plus en plus tenue entre vies privée et professionnelle : réunions tardives, séminaires et colloques, sport en équipe, afterworks… D’une discussion anodine à la machine à café, on en vient peu à peu à se dévoiler, à se trouver des affinités, des intérêts communs. De liens amicaux, on vacille vers des sentiments amoureux. Vous avez suivi les mêmes études, avez des goûts musicaux et littéraires analogues, des envies de voyages… Et de plus en plus, vous passez la journée proche l’un de l’autre, ou presque. Bien des avantages, en apparence, à se laisser aller à plus d’intimité.
Croquer la pomme...
C’est très sérieux : un tiers des salariés seraient tentés par une aventure amoureuse au travail. 62 % auraient franchi le pas et 38 % sont même actuellement en couple avec une personne rencontrée sur leur lieu de travail. Rien d’étonnant : 65 % des salariés ont des contacts avec leurs collègues en dehors du travail. Toujours selon des statistiques évocatrices, si les hommes envisagent davantage que les femmes à nouer une relation amoureuse avec un ou une collègue, elles sont plus enclines à franchir le Rubicon. 58 % des hommes ont osé déclarer leur flamme à leur collègue, contre 68 % pour les femmes. Les 25-44 ans seraient les plus hardis en la matière. Les moins de 25 ans et les 45-59 ans, un rien plus réservés. Soyons franc, l’amour au travail n’est pas forcément une sinécure. Le code du travail amoureux : la discrétion. Pas d’allusion, de mots doux, de marques d’affection. Bref, pas d’épanchement. En entreprise, s’aimer est tout à fait compréhensible, à cette exigence près : que cela ne vienne pas à influencer votre travail, votre organisation, votre productivité. Certes, un employeur ne peut empêcher que deux salariés tombent amoureux, ni interdire leur relation. Le code civil est formel : la vie privée de chacun doit être respectée.
Amoureux, déconnectez
Les lois Auroux de 1982 stipulent que «la vie de couple ne relève pas de l’entreprise». Cependant, si le couple a un comportement peu professionnel, inapproprié au cadre de travail, nuisible au bon fonctionnement de l’entreprise et à l’ambiance de travail, soit un trouble caractérisé, un licenciement pour motif lié à la vie privée peut être appliqué. Beaucoup voient comme une force, un vecteur de motivation, le fait de travailler avec sa moitié. Entre les trajets partagés le matin, les rencontres au détour d’un couloir, les pauses-café à deux…, voilà pléthore de moments pour parler, se confier. Mais, la question se pose, légitime. Peut-on parler travail 24h/24 et 7j/7 ? Il y a là l’importance de mettre une frontière entre travail et maison. Soirées, week-ends : laisser le travail derrière soi est un bon compromis. D’autant que le lundi, c’est à nouveau au bureau que l’on se retrouve. Quant à travailler au quotidien avec son ex, c'est une autre histoire ! On le voit, l’amour au travail n’est pas si rare. Le maître-mot ici serait «pour vivre heureux, vivons cachés » !