Davy Dao aux commandes d’une usine solidaire
C’est sur le site des Brasseries de Maxéville, que la première usine solidaire de fabrication de masques a ouvert ses portes pour répondre à l’urgence des besoins. Une initiative signée par le Département en collaboration avec le créateur nancéien Davy Dao.
Coopération et solidarité entre un entrepreneur nancéien et les collectivités locales. C’est grâce à cet engagement mutuel que la première usine solidaire de production de masques textiles a pu voir le jour. Nom de code de l’opération : «Un masque pour les Meurthe-et-Mosellans». En quelques semaines, sous l’impulsion du conseil départemental piloté par Mathieu Klein, tous les leviers ont été actionnés pour donner vie à ce projet, mené en partenariat avec le créateur de mode nancéien Davy Dao et 568 communes du département (soit 96 %). Près de 800 000 masques sortiront de cette nouvelle unité de production installée sur le site des anciennes Brasseries, mis à disposition par la ville de Maxéville. «Pendant quelques semaines, 75 personnes travailleront sur le site. Cinq équipes de 14 personnes supervisées par un encadrant ont été constituées. Elles travailleront sur des machines qui viennent d’Italie et de Troyes. Pour répondre aux besoins des Meurthe-et-Mosellans et aux attentes des maires, l’usine va fonctionner 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Elle devrait produire entre 15 000 et 20 000 masques par jour en pleine activité» confie le Département. La structure produira 85 % de la commande, le reste provenant d’un atelier textile de Troyes (Région Grand Est) et de l’association Tricot Couture Service, située à Vandœuvre et des ateliers ESA de l’AEIM (de Chanteheux et de Heillecourt). Ce seront donc des masques 100 % Grand Est réalisés avec un tissu provenant des Vosges qui équiperont les Meurthe-et-Mosellans.
Masque 100 % durable
Le modèle de masque proposé par Davy Dao est un masque lavable en machine à 60°. «Il répond aux spécifications Afnor spec S76-001 de catégorie 1, avec une qualité de filtration comprise entre 90 et 95 % des particules de la taille du virus (entre 1 et 3 microns), garantie au minimum pour les dix premiers lavages. Deux tailles sont prévues : l’une pour les adultes et l’autre pour les enfants.» Cette opération exemplaire par sa forme est cofinancée à 50 % par le Département et à 50 % par les communes ou les intercommunalités partenaires de l’opération. «Cette démarche s’inscrit en complémentarité d’autres initiatives. Les communes qui ne sont pas partenaires ont recours à d’autres solutions.»