Bilan satisfaisant pour la première édition de la FastFashion Lille

Ce n’est pas un, mais deux salons textile qui se sont tenus en même temps, les 13 et 14 juin derniers à Lille. Tissu Premier était couplé à la première édition de Collections, dédié au prêt-àporter sous marque blanche, pour composer le premier diptyque de la FastFashion Lille. Avec un bilan satisfaisant pour les organisateurs.

L’actualisation des collections de l’hiver 2012/2013 était encore possible grâce aux exposants du salon.
L’actualisation des collections de l’hiver 2012/2013 était encore possible grâce aux exposants du salon.

 

Collections était dédié au prêt-à-porter et accessoires homme, femme et enfant des marques blanches.

Collections était dédié au prêt-à-porter et accessoires homme, femme et enfant des marques blanches.

 

Un environnement blanc et des stands moins hauts étaient aussi déclinés sur Tissu Premier.

Un environnement blanc et des stands moins hauts étaient aussi déclinés sur Tissu Premier.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 4 974 visiteurs, soit 39% de fréquentation en plus par rapport à la session de juin 2011 (3 500 visiteurs), avec une hausse – espérée par Eurovet et réalisée (+29%) – des visiteurs en provenance des pays de l’Europe du Nord (+34,9% de Grande-Bretagne, +29% d’Allemagne, +4,1% des Pays-Bas). Et pour la première fois depuis bien longtemps, deux halls de Lille Grand-Palais étaient remplis d’exposants. Hervé Huchet, directeur de la division mode distribution d’Eurovet, a le sourire. La stratégie de renouvellement de Tissu Premier, amorcée il y a deux ans déjà pour endiguer l’irrésistible déclin du salon sous sa forme ancienne, est en train de porter ses fruits. “Ces chiffres replacent Lille comme capitale de la mode et du circuit court, mais aussi comme étant bien la première à présenter les tendances de la saison suivante, avant les grands salons parisiens et allemands”, commente-t-il en faisant allusion au changement de dates du salon qui a été avancé au mois de juin depuis l’année dernière déjà. “Nous avons aussi regagné les exposants étrangers, surtout les Turcs, mais aussi les Italiens qui reviennent”, note encore le directeur, très attaché à sa vision d’une production exclusivement Euromed pour l’actualisation des collections. Il confie avoir dû même refuser des exposants, pour le nouveau salon Collections, notamment ; 95 étaient présents, pour 111 exposants sur Tissu Premier, le salon historique. Il a lui aussi changé de visage depuis 18 mois, avec l’arrivée de la mode pour enfant à côté de celle de la femme fantaisie. Le pari a été réussi. Il en annonce d’autres, comme le marché homme et celui du sport, aux dires du directeur qui se projette déjà sur plusieurs années d’avance.

Un marché difficile. Pour autant, les organisateurs n’ont pas donné la répartition du nombre de visiteurs sur les deux salons. Les chaînes spécialisées (DPAM, Etam, Jules…) arrivent en tête des visiteurs de Collections avec 21% de la fréquentation, suivies de 10% de marques de prêt-à-porter (Maje, Jean-Charles de Castelbajac…), de 9% d’acheteurs issus de la VAD et du e-commerce, et de 8% de grandes centrales d’hypermarchés et de supermarchés. Sur Tissu Premier, les exposants sont plus dubitatifs. S’ils sont nombreux à se réjouir d’avoir un autre salon en même temps qui peut attirer du monde, ils expriment aussi la crainte qu’il ne soit une concurrence directe. “Le risque est de renverser le marché et de tuer les façonniers du Nord avec le prêt-à-porter”, résume Stéphanie Lyoen, dirigeante de Perlimpinpin. “Ce ne sont pas forcément les mêmes clients d’un salon à l’autre”, tempère Didier Françon, responsable commercial de Neyret rubans qui revient sur Tissu Premier depuis deux saisons. A 18h, le 13 au soir, il y avait encore du monde sur les stands de Peucelle&Florin et de Bel Maille notamment. La tendance est à la montée en gamme, en particulier sur les laines et le tissé teint, “sans oublier la dentelle” confirme Maxime Choquet, attaché commercial chez Carpentier&Preux qui s’est repositionné sur le haut de gamme depuis l’année dernière avec succès, surtout à l’international. Une voix de salut sur un marché textile français morose (-15% en avril 2012) ? Le prochain FastFashion au mois de novembre le dira sûrement.

L’actualisation des collections de l’hiver 2012/2013 était encore possible grâce aux exposants du salon.

L’actualisation des collections de l’hiver 2012/2013 était encore possible grâce aux exposants du salon.

Le printemps-été 2013 mêlera les rayures toniques, les impressions florales, les dentelles et les lamés, l’exotisme et les années soixante-dix.

Le printemps-été 2013 mêlera les rayures toniques, les impressions florales, les dentelles et les lamés, l’exotisme et les années soixante-dix.