31,5 %

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L’Insee vient de dévoiler sa note de conjoncture le 7 mai dernier. En raison de l’épidémie de Covid-19 et du confinement instauré depuis le 17 mars, l’économie a subi un ralentissement brutal. Dans le Grand Est, la perte d’activité au 7 mai est estimée à 31,5 %. «Cela signifie que la région produit actuellement près d’un tiers de richesse de moins qu’en temps normal.» Ce ralentissement s’avère un peu moins fort qu’au niveau national. Le Grand Est est la quatrième région métropolitaine de plus faible baisse d’activité derrière la Bretagne, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine. «Cet écart provient avant tout du poids moindre des services marchands dans l’économie régionale, notamment de l’hébergement-restauration, du transport et des services aux entreprises. De ce fait, les services principalement marchands contribuent pour 16,1 points à la baisse d’activité dans le Grand Est contre 17,7 points en France de province.» Au niveau de la région Grand Est, tous les départements n’ont pas été logés à la même enseigne. Ce sont les départements alsaciens qui ont subi le plus grand coup de frein. «La diminution d’activité va de 29,8 % dans la Meuse à 34,7 % dans le Haut Rhin. Dans la Meuse, l’impact économique du confinement est plus limité en raison du poids important des services non marchands, de l’industrie agroalimentaire et de l’agriculture dans l’économie du département. Essentiels à la vie du pays, ces trois secteurs ont continué à fonctionner. À l’inverse, l’activité économique des départements alsaciens chute davantage en raison du poids plus élevé des secteurs fortement impactés tels que la construction et l’industrie automobile dans le Haut-Rhin, le commerce et l’hébergement restauration dans le Bas-Rhin ». Au 5 mai, 93 400 demandes d’activité partielle ont été déposées dans le Grand Est. Elles concernent 943 600 salariés soit 49 % des salariés travaillant dans la région.