Une femme tuée à Grasse, son concubin présenté à un juge

Une information judiciaire a été ouverte pour "homicide volontaire par conjoint" après la découverte du corps d'une femme de 29 ans tuée dans la nuit de vendredi à samedi dans un appartement de Grasse (Alpes-Maritimes), a indiqué...

Vue de la ville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, le 30 mars 2021 © Valery HACHE
Vue de la ville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, le 30 mars 2021 © Valery HACHE

Une information judiciaire a été ouverte pour "homicide volontaire par conjoint" après la découverte du corps d'une femme de 29 ans tuée dans la nuit de vendredi à samedi dans un appartement de Grasse (Alpes-Maritimes), a indiqué dimanche le procureur de la République de Grasse.

Le compagnon de la victime, qui a lui-même appelé les secours après les faits et a dû être soigné pour une plaie à l'arme blanche au niveau du cou avant son placement en garde à vue, a été présenté à l'issue de celle-ci à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen.

"Le parquet a requis son placement en détention provisoire", a précisé le procureur Damien Savarzeix dans un communiqué.

La femme a été trouvée "étendue sur le lit dans une chambre de l'appartement" situé à Grasse, ville proche de Cannes, a-t-il ajouté, notant qu'elle présentait "une plaie par arme blanche au niveau du cou et à l'arrière du crâne".

Le mis en cause, un homme de 34 ans au casier judiciaire vierge, avait fait l'objet d'une plainte déposée par la victime en 2021 pour violences volontaires par concubin, a indiqué le procureur. 

"La victime avait retiré sa plainte au cours de la procédure. L'auteur des faits avait fait l'objet d'un rappel à la loi par une association habilitée. Ayant participé à la mesure décidée par le parquet, il bénéficiait d'un classement sans suite", a-t-il détaillé.

Au cours de son audition, le mis en cause, se présentant comme "le seul concubin de la victime bien que ne vivant pas avec elle", a indiqué "avoir consommé de l'alcool et ne garder qu'un souvenir confus des événements", a expliqué le magistrat.

Un voisin de palier, se déclarant "ami intime" de la victime et placé un temps en garde à vue, a été "rapidement mis hors de cause à l'issue des premières auditions des gardés à vue", a-t-il ajouté.

Cent dix-huit femmes ont été tuées en 2022 en France par leur conjoint ou leur ex-conjoint, soit quatre de moins qu'en 2021, selon le bilan des "morts violentes au sein du couple" publié le 2 septembre par le ministère de l'Intérieur.

Selon cette étude, 145 morts violentes au sein du couple ont été recensées l'an dernier, 118 femmes et 27 hommes (+6 par rapport à 2021), soit quasiment le même total que l'année précédente (143).

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