Plan fôret régional : restauration de boisements

La présentation du reboisement par les techniciens en présence des élus dont Philippe Rapeneau, président de la CUA (à gauche).
La présentation du reboisement par les techniciens en présence des élus dont Philippe Rapeneau, président de la CUA (à gauche).

Le territoire de la communauté urbaine d’Arras (CUA), constitué de 39 communes pour 102 700 habitants, est caractérisé par un pôle urbain central dense. Le territoire est traversé par trois vallées, le Crinchon, le Cojeul et la Scarpe constituant les principales coulées vertes de l’agglomération, le reste du territoire étant essentiellement composé d’espaces agricoles de culture intensive.

Un déficit en milieux naturels. La CUA est pauvre en milieux naturels, avec à peine 2,4% d’espaces boisés (8% en région) et 0,57% de zones humides (0,8 % en région) (chiffres fin 2012).  La CUA a adopté en octobre 2003 la trame verte et bleue de l’Arrageois dans le but de préserver le patrimoine naturel et la reconnexion des cœurs de nature en reliant entre eux les éléments naturels structurants (cours d’eau, boisements, zones agricoles). C’est ainsi que la CUA a répondu l’appel à projet «boisements et corridors écologiques» du plan forêt régional, en proposant la création et la restauration de boisements sur son territoire. Le plan de boisement concerne huit communes, 87 ha dont 68 ha reboisés, 210 000 arbres et arbustes plantés (1,3 M€ de travaux financés à 80% par la Région et le FEDER).

 

D.R.

La présentation du reboisement par les techniciens, en présence des élus, dont Philippe Rapeneau, président de la CUA (à gauche).

Déclinaison de l’opération à Monchy-le-Preux. La commune de Monchy-le Preux est boisée dans le cadre du plan forêt régional et bénéficie d’une compensation relative  à la construction du Louvre-Lens, la Région s’étant engagée à compenser les boisements consommés par l’opération. Le site de Monchy-le-Preux a été retenu, lui permettant de bénéficier d’un financement régional total de 381 440 € TTC (8,5 ha boisé sur une surface de 14 ha).

En 2011, la CUA a mené une étude de maîtrise d’œuvre pour la réalisation du boisement. Les préconisations écologiques et les orientations d’aménagement retenues n’impliquent pas un boisement systématique. En effet, la prairie présente à certains endroits de l’orchidée ophrys abeille avec un intérêt patrimonial fort. La nature humide du site a conduit la CUA à privilégier la plantation d’essences adaptées tel que l’aulne et le saule. L’importante couche d’argile au sol a également permis la réalisation de plusieurs mares plus ou moins grandes pour favoriser le développement des amphibiens recensés ainsi que des oiseaux de passage. En lisière, le boisement est complété d’une haie arbustive et d’un ourlet herbacé, offrant ainsi des strates diversifiées à la faune et permettant la création d’une transition douce entre les milieux type prairie et le cœur du boisement. Enfin, l’aménagement est complété d’un chemin de tonte pour que les promeneurs puissent découvrir l’aménagement, tout en respectant des zones de quiétude pour la faune.