Pays d'Oise et d'Halatte : le TAD'hom, une nouvelle mobilité proposée
Habiter dans une commune rurale et pouvoir se déplacer facilement quand on le souhaite, c'est désormais possible pour les 35 000 habitants de la Communauté de communes des Pays d'Oise et d'Halatte (CCPOH). La collectivité a inauguré, à Bazicourt, sa nouvelle offre : le TAD’hom, le transport à la demande, gratuit.
C'est un bel exemple d'une des missions
d'une communauté de communes et d'une nouvelle ère pour la mobilité.
Depuis le 2 octobre, le TAD’hom arpente les routes rurales des 17
communes de la Communauté de
communes des Pays d'Oise et d'Halatte. Ce service novateur prend la
forme d'un véhicule de huit places (accessible aux personnes à
mobilité réduite). il prend, à son bord, tous les habitants souhaitant se déplacer, si les horaires d'autres transports ne correspondent pas,
par exemple. « C'est
un transport au plus près des foyers,
se félicite Arnaud Dumontier, président de la CCPOH. L'objectif
est de mieux faire vivre le transport. »
Et
l'inauguration a été le reflet de ce qu'incarne le TAD’hom :
le véhicule garé devant la mairie de Bazicourt (350 habitants)
était près à partir. Non loin, Sarah et Dorian, 20 et 22 ans,
ravis de cette nouveauté. Car ces jeunes qui vivent dans ce village
depuis toujours ont désormais la possibilité de se rendre en ville
plus facilement, notamment à Pont-Sainte-Maxence ou à la zone
commerciale Val d’Halatte ou encore ailleurs sur le territoire. «
Jusque là j'étais dépendant de ma famille qui devait m'amener à
Pont car je ne pouvais pas y aller par mes propres moyens »,
explique Dorian. En somme, c'est une vie facilitée. «
On peut plus facilement aller à la gare et sortir, aujourd'hui nous
vivons à la campagne, ce n'est plus un frein »,
précise Sarah. Sorties, rendez-vous médicaux, courses... le TAD’hom
répond à tous les besoins, surtout pour ces petites communes où
rares sont les commerces.
Un travail collaboratif
Territoire
rural, cette communauté de communes œuvre, depuis un certain temps,
pour désenclaver sa population et rompre l'isolement. « Nous
sommes une commune bien placée pour dire que ce service est très
apprécié,
déclare Marinette
Carole, maire de Bazicourt. Il apporte de la flexibilité.
C'est une avancée majeure. »
Ce transport à la demande compléte l'offre du TOHM (Transport Oise
Halatte Mobilité), déjà réputé pour sa large gamme de solutions
de mobilité, incluant les bus urbains, la location de vélos et
trottinettes électriques. Et au vu des chiffres, la mobilité est un
sujet central : le TOHM effectue 307 000 voyages par an, pour
3,5 millions km parcourus. « Nous
avons enregistré une hausse de 13% entre 2021 et 2022 et 13%
également entre 2022 et 2023 »,
rajoute Christophe Roy, directeur de Keolis Oise, opérateur privé de transport public de voyageurs choisi par la CCPOH.
Pour que ce projet voit le jour, il a fallu un travail collaboratif entre toutes les communes. « Il fallait trouver un modèle économique fiable et il a fallu un gros travail entre toutes les communes. C'est une grande fierté », note Arnaud Dumontier. « Nous sommes dans une politique de faire le kilomètre juste », rajoute le directeur de Keolis Oise. Une politique également ancrée dans les problématiques environnementales : électrique, le TAD’hom, en phase de test pendant un an, s'inscrit déjà dans le futur.