OpenIO révolutionne le stockage de données
Avec son innovation technologique dans le numérique, OpenIO séduit ses clients bien au-delà des frontières françaises. Spécialiste du stockage-objet, l’entreprise poursuit sa croissance à un rythme effréné.
Ils sont pour l’instant une trentaine de salariés sur le site d’Hem. Mais les ambitions de Laurent Denel, CEO d’OpenIO, sont de taille : 100 salariés d’ici 2022. L’entreprise, créée en 2014 par six associés ingénieurs – adossés à Georges Lotigier, cofondateur d’OpenIO et CEO de VadeSecure – est une pointure sur le marché du stockage de données. «À l’origine de la création, le stockage des e-mails se faisait sur le cloud. C’était une vraie problématique à traiter. Notre logiciel est comme un entrepôt : on agrège toutes les étagères d’une entreprise avec ses données numériques», détaille Laurent Denel. En des termes plus techniques, OpenIO développe une technologie open source avec un placement intelligent des données, permettant de tirer le meilleur parti des serveurs, en les faisant constamment évoluer, qu’ils soient dans les locaux de l’entreprise ou chez un hébergeur. OpenIO se positionne sur trois types de marchés : le «small business» qui permet aux entreprises d’utiliser le data center de façon optimale puisque le logiciel OpenIO peut stocker jusqu’à 4 pétaoctets ; l’éducation et la recherche pour leurs grandes volumétries de données ; et, enfin, les entreprises de taille moyenne, mais orientées TechIndustrie avec des clients comme Canal Plus ou des opérateurs téléphoniques en France et au Japon. «Aujourd’hui, la technologie de stockage-objet n’a pas encore terminé son cycle, il reste encore quelques réticences à l’adoption de ces usages», analyse Laurent Denel.
Les données, véritable valeur ajoutée
Seuls 2% des données créeraient de la valeur ajoutée. «Nous voulons extraire de la valeur ajoutée de ces données. Notre plateforme peut héberger des données à l’infini.” Dès 2016, OpenIO se tourne vers l’international ; plus de 50% du chiffre d’affaires est réalisé à l’export. «Nous travaillons nos marchés comme une entreprise ancrée dans sa région, tout en répondant aux besoins du marché mondial de stockage de données.» En plus du siège social à Hem, OpenIO a un bureau à Paris et à Tokyo. Un deuxième contrat a d’ores et déjà été signé au Japon.
Lauréats du pass French Tech
Cet été, l’entreprise s’est vue décerner le Pass French Tech 2018-2019. Ce programme national d’accompagnement d’entreprises en hyper-croissance est surtout une reconnaissance par l’écosystème. Une centaine d’entreprises sont lauréates chaque année. «C’est un peu le Label Rouge de la French Tech. Nous sommes déjà beaucoup aidés par BpiFrance dans l’aspect financier mais aussi dans l’accompagnement et les mises en relation, mais ce Pass est un critère de qualité», poursuit le CEO. Avec une croissance de 180% en 2018 – et des perspectives à 150% pour 2019 –, OpenIo envisage une seconde levée de fonds au premier semestre 2020, entre 7 et 10 M€. «Demain, on se voit comme les champions du stockage-objet pour le big data et l’IA», espère Laurent Denel. Cela semble plutôt bien parti…