Après un déménagement, Opa Opticad voit plus grand

L’entreprise Opa opticad a déménagé, il y a quelques mois, à Le Plessis-Belleville. Une étape qui permet à l’entreprise d’optique de précision de se développer.

Les locaux de Plessis-Belleville comptent 300 m² de bureaux, 200 m² de stockage et de 800 m² d’atelier. © Opa opticad
Les locaux de Plessis-Belleville comptent 300 m² de bureaux, 200 m² de stockage et de 800 m² d’atelier. © Opa opticad

« Nous sommes sur un marché de niche », explique Aurélie Courtay-Fiore, co-gérante de Opa opticad. L’entreprise, qui compte une vingtaine de salariés, a déménagé l’été dernier à Le Plessis-Belleville. « Nous fabriquons des composants optiques et d’opto-mécanique de précision. Il ne s’agit pas de verre de lunettes, mais, par exemple, des lentilles dans des microscopes ou des hublots dans des périscopes de sous-marin »,précise-t-elle.

Prototypes et rodage

Ainsi, l’entreprise intervient dans des secteurs aussi variés que le médical, la défense et sécurité, le spatial et de l’aérospatial, ou encore l’industrie, la recherche. « Nous transformons des blocs de matière de type verre ou métaux. Nous les polissons ensuite pour atteindre des caractéristiques physiques particulières, mécaniques et photoniques ».

Jusqu’à présent, la société intervenait beaucoup sur du prototypage ou de la petite série, mais « nous commençons à faire des séries plus importantes, cela dépend des besoins », remarque Aurélie Courtay-Fiore. D’ailleurs, sur certains secteurs, les marchés sont récurrents tandis que des séries peuvent compter une pièce ou deux. « Nos clients peuvent venir nous voir pour tout type de demandes », poursuit-elle.

« Nous avons plusieurs métiers, l’optique de précision ainsi que le rodage de précision sur des pièces que les clients nous fournissent. Nous utilisons alors des moyens de contrôle avec une précision très fine, ce que les mécaniciens ne peuvent faire. » Une intervention qui peut se faire sur des pièces de quelques millimètres, comme sur des éléments de deux mètres de diamètre, par exemple un miroir allant sur une application spatiale.

Aurélie Courtay Fiore et Juilen Delaby, co-gérants (c) Opa opticad

Opto-mécanique, assemblage, mesures…

Autre pôle, les solutions opto-mécaniques et les assemblages : « L’optique doit tenir dans une monture. On a un système qui est alors fonctionnel », explique Aurélie Courtay-Fiore. L’entreprise réalise également des études et des mesures. « Enfin, nous réalisons le traitement optique. La plupart des composants que nous vendons ont un revêtement de surface. Nous faisions appel à des sous-traitants, mais de nombreux clients demandent que toutes les opérations soient faites chez nous pour ne pas risquer des ruptures », relève la gérante. C’est ainsi que l’entreprise a investi, fin 2019, dans une machine spécifique.

« Aujourd’hui, sur des secteurs comme la défense et la sécurité, nous bénéficions de la préférence nationale, c’est une question souveraineté stratégique. Cela joue en notre faveur », se réjouit la responsable. Une prise de conscience déclenchée par la crise sanitaire, laquelle a eu un impact sur Opa opticad. « Notre chiffre d’affaires se situe entre 2,5 et 3 millions d’euros. Mais notre rentabilité est restée bien pilotée malgré le covid et le déménagement. »

Pour rebondir, Opa opticad a fait appel à France relance. Tout d’abord au travers du volet « Territoire et industrie » pour l’acquisition de machines à usinage diamant. Second volet retenu, celui des « Entreprises stratégiques aéronautique » pour construire une salle blanche permettant des assemblages dans une atmosphère contrôlée.

Des investissements qui prennent place dans le cadre du déménagement de l’entreprise, qui était, auparavant, installée à Mitry-Mory, en Seine-et-Marne. « Nous cherchions à déménager depuis cinq ans, car nous manquions de place et nous ne voulions pas trop nous éloigner pour nos salariés, résume la gérante. Nous avons maintenant 1 300 m², notre surface est multipliée par deux, un avec agencement fonctionnel. » De quoi voir l’avenir en grand !


Recruter

« Il n’existe plus d’école de formation d’opticien de précision » constate Aurélie Courtay. L’entreprise recrute donc des profils variés dont des techniciens horlogers, qu’elle forme en interne. « Nous avons des projets de recrutement, mais c’est c’est compliqué de trouver les bons profils, cela demande du temps. »