Noriap rejoint le programme Transitions pour accélérer la décarbonation agricole
Lancé il y a 18 mois par la coopérative Vivescia, le programme Transitions prend une nouvelle ampleur avec l’arrivée de Noriap. L’objectif : accompagner 250 agriculteurs d’ici 2028 vers des pratiques durables et résilientes face aux défis climatiques.

Se nourrir est vital. Mais la production d'aliments a un impact environnemental. «Prenons l’exemple de l’œuf : 60% de son empreinte carbone provient de l’alimentation donnée aux poules», explique David Saelens, président de Noriap, à l'occasion du Salon international de l'agriculture. Une réalité qui pousse la coopérative basée à Boves à s’engager aux côtés de Vivescia pour transformer en profondeur les pratiques agricoles.
Le programme Transitions, lancé il y a 18 mois, repose sur un accompagnement technique et économique des agriculteurs sur trois ans. Formation, suivi personnalisé et soutien financier sont au cœur du dispositif. L’objectif est de lever les freins au changement. «L’idée, c’est de sécuriser la transition vers des pratiques plus durables, tout en aidant nos clients à tenir leurs engagements RSE», poursuit David Saelens. Un enjeu d’autant plus stratégique que 70% de la production de Noriap est destinée à des industriels de l’agroalimentaire.
Accélérer la transition agricole
L’enjeu dépasse la simple réduction des émissions de dioxyde de carbone. Il s’agit aussi d’améliorer la santé des sols, de favoriser le stockage du carbone et de limiter l’impact environnemental des cultures. C’est dans cet esprit que la signature officielle entre Vivescia et Noriap a eu lieu lors de la 61e édition du Salon international de l’agriculture, un symbole fort pour le secteur. «Le programme repose sur une chaîne de confiance numérique qui permet de mesurer précisément l’impact des actions mises en place. Un outil précieux pour prouver les avancées et sécuriser les engagements des partenaires industriels», souligne Christophe Büren, président de Vivescia.
Après cette signature, une nouvelle étape a été franchie avec l’adhésion de plusieurs industriels aux côtés de Noriap. Grands Moulins de Paris, Tereos, Novial et Cocorette ont officialisé leur engagement dans cette démarche collective. «Soutenir ceux qui nous fournissent en matières premières est essentiel. Cela nous permet de structurer la filière et de la rendre plus résiliente, répondant ainsi aux attentes des ONG et des consommateurs, qui nous demandent toujours plus de transparence», explique un dirigeant de Cocorette.
Une union pour une agriculture bas carbone

Pour Noriap, la feuille de route est claire : devenir le premier fournisseur de matières premières décarbonées. Dans un premier temps, la coopérative vise 10% de collecte décarbonée. «Et cela ne concerne pas uniquement le blé, mais aussi d’autres cultures emblématiques des Hauts-de-France, comme la betterave ou la pomme de terre», précise David Saelens.
Dès la récolte 2026, une première vague de 100 exploitants bénéficiera d’un accompagnement sur trois ans. À terme, 250 agriculteurs seront engagés dans cette transition, avec l’objectif de construire une agriculture plus durable et résiliente face aux défis environnementaux et économiques.