Basé à Wambrechies
Newcom : vers un objet publicitaire plus green
Et si les objets publicitaires – autrement appelés «goodies» – devenaient utiles, loin des gadgets qui se retrouvent au fond d'un tiroir ou d'un sac ? C'est l'un des paris lancés par Newcom, à Wambrechies, qui, depuis sa création il y a 30 ans, a vu les besoins évoluer vers davantage d'écoresponsabilité.
Il y a le câble de recharge, le mug, le totebag et le sempiternel stylo. Estampillé du logo d'une entreprise, d'un organisme ou d'une institution, ils sont un des moyens de faire plaisir à des clients et à des collaborateurs. Thierry Pique l'a compris depuis longtemps : il y a 30 ans, cet ancien prof de gym a eu l'idée de fonder Newcom, à une époque où les pin's faisaient fureur et où les collections fleurissaient de toutes parts.
Sur
ce marché ultra concurrentiel – 2 500 acteurs en France sur un
marché estimé à 6 milliards d'euros –, Newcom s'est rapidement
fait une place avec un positionnement «premium»
et affiche aujourd'hui un chiffre
d'affaires de 6 millions d'euros.
Une vingtaine de salariés, dont la majorité se trouve à Anzin,
compose l'effectif de la PME qui continue de recruter en force de
vente et dans le digital.
35
000 références
Thierry Pique - qui compte parmi ses clients des grands noms comme Toyota, Leroy Merlin, Florimond Desprez, Waze, Volotea... - explique : «60%
de notre activité concernent la communication interne et le
développement de la marque employeur, qui s'est encore plus
accentuée avec le Covid : avoir un mug de son entreprise sur son
bureau à la maison, ça fait penser au collectif... Les comités
d'entreprise, qui n'ont pas fait de voyages durant deux ans, misent
aussi beaucoup sur les cadeaux utiles et écoresponsables. Le reste
de notre chiffre d'affaires se fait en communication externe».
«Il
y a une vraie tendance à être de plus en plus green. On essaie
d'expliquer aux clients qu'il vaut mieux faire moins mais mieux.
C'est là que commence l'écoresponsabilité. Tous les acteurs du
métier font d'importants efforts sur la conception des produits.» Et le fondateur de constater une réelle appétence pour les produits made in France... pour lesquels il faut aussi mettre la main au porte-monnaie. «Newcom se
fournit auprès de distributeurs européens à 75%, le reste se fait
en Asie. On travaille de plus en plus sur du sur-mesure.»
Un
engagement RSE
En
2021, l'entreprise a reçu la médaille de platine auprès
d'Ecovadis, qui évalue les performances RDR et achats responsables.
Elle fait partie de l'unique pourcentage des entreprises du secteur
évaluées par Ecovadis dans quatre catégories : environnement,
travail et droits humains, achats responsables et éthique.
Sur
les 35 000 références disponibles, 20%
sont écoresponsables.
C'est par exemple le cas du textile écoresponsable, de l'high tech
qui intègre de plus en plus de bioplastique, mais aussi des
packagings intelligents et réutilisables. «Un
objet publicitaire, c'est moins cher qu'une campagne de
communication. Et c'est rarement jeté parce qu'offrir et recevoir un
cadeau, cela fait toujours plaisir.» Néanmoins, les équipes de Newcom doivent faire preuve de pédagogie
pour faire comprendre qu'un objet écoresponsable a forcément un
coût supérieur (entre 30 et 40% selon Thierry Pique).
La
croissance externe comme levier de développement
Après
avoir racheté NP Communications à Tourcoing en 2013, Thierry Pique
ambitionne de faire encore grandir son entreprise pour atteindre 10
M€ de chiffre d'affaires à trois ans pour un effectif de 40
salariés. «Notre
développement passera par de la croissance externe. Nous venons
également d'ouvrir une agence à Vannes et on recrute à Nancy pour
couvrir l'Est de la France.»