Naturopera dévoile son usine de production de couches écologiques

D’une surface de 19 000 m², soit quasiment trois terrains de football, la nouvelle usine Naturopera a dévoilé sa première ligne de production d’une capacité de 200 millions de couches par an. Une deuxième ligne sera installée en 2024. Grâce à des machines et des équipements dernière génération, Naturopera, pionnier de la couche écologique et leader en réseau bio avec sa marque Tidoo, affiche une double ambition : devenir le leader des couches écologiques et le chef de file de l’innovation sur son marché.

Changer les modes de production

«Depuis plusieurs décennies, la production à bas coût, née de la compétition mondiale, s’est violemment heurtée au modèle du coût du salariat en France, entrainant de nombreuses délocalisations et appauvrissant notre tissu industriel » ont rappelés Kilian O’Neill et Geoffroy Blondel de Joigny, fondateurs de Naturopera. «Aujourd’hui encore, nous importons du bout du monde, au mépris de la question écologique et souvent de la question sociale. L’exemple est parlant en matière de couches bébé, pourtant l’un des premiers marchés de première nécessité non-alimentaire : en 2021, moins de 10% des 3,2 milliards de couches vendues sur notre territoire ont été fabriquées en France… une situation ubuesque !»

Et de poursuivre : « Il nous faut agir rapidement. Nous devons préserver l’emploi, notre souveraineté industrielle, notre planète, et enfin nos tout-petits, grâce à des standards de qualité et de sécurité élevés. Nous avons l’ambition de changer la consommation pour rétablir l’équilibre de la vie. Et ce changement passe aussi par le changement de notre mode de production. Voilà pourquoi Naturopera lance sa première usine en France, à Bully-les-Mines. Et avec ce projet qui semblait encore irréalisable il y a quelques années, nous sommes très fiers de porter ce changement pour notre pays, dans le respect et l’intérêt de la nature et de l’Homme ».

Une usine à la pointe de l’écologie

Fruit d’un investissement de 14 millions, la construction de l’usine a été soutenue par les acteurs publics : l’Etat dans le cadre du plan de relance, la Région Hauts-de-France, la Communauté d’Agglomération de Lens Liévin et BPI France ; et des acteurs privés : le fonds Regain 340 géré par Turenne Groupe, Société Générale et CIC. Avec à la clé l’embauche de 40 personnes d’ici la fin de l’année et de 100 personnes d’ici deux ans… et une usine à la pointe de l’écologie. En premier lieu en terme de consommation énergétique puisque l’usine Naturopera est la première en Europe à dévoiler un système unique : l’air présent dans la machine de fabrication des couches, réchauffé par 230 moteurs, est récupéré pour chauffer le bâtiment en hiver ; et en été, l’air est tempéré grâce à un système adiabatique (pulvérisation d’eau pour refroidir l’air naturellement). La consommation électrique serait ainsi divisée par dix par rapport à une usine classique !

La ligne de fabrication bénéficie par ailleurs d’un réseau de captage et d’aspiration des poussières. Cet air est ensuite filtré à 99,99% pour garantir un environnement de travail sûr et pouvoir rejeter l’air sans risque pour l’environnement. Côté production, 100% des déchets sont collectés grâce à des bacs de récupération placés sur l’ensemble de la ligne de couches, puis triés et recyclés. Classée BREEAM niveau GOOD (certification la plus répandue à l’international), l’usine dispose enfin d’une performance environnementale de haut niveau dans toutes ses composantes.

Symbole du dynamisme du territoire

Cette nouvelle implantation industrielle en région, symbole du dynamisme du territoire, est une bonne nouvelle supplémentaire après les ouvertures des sites de Le Redoute à Cambrai et prochainement du groupe Seb, également sur la Z.A.C de l’Allouette. «C’est un bel arc-en-ciel dans le ciel de Bully-les-Mines, qui éclaire toute l’agglomération» pour François Lemaire, maire de Bully-les-Mines et conseiller départemental. «C’est une fierté pour notre commune, dont le nom témoigne de son passé minier, d’accueillir une pépite de l’éco-innovation. Un bel exemple de la transition de notre territoire, du pays noir au pays vert. Un bel exemple de développement économique engagé, porté par des valeurs fortes et une éthique assumée».