Lomme : grande métamorphose pour l'hôpital Saint-Philibert

Les travaux ont commencé fin 2018 mais le projet était dans les tuyaux depuis une dizaine d'années déjà. Il faut dire que le monde médical, en pleine mutation et en révolution technologique, doit se réinventer. «On va mettre le point sur l'ambulatoire, c'est un objectif majeur dans le monde de la santé. Le patient ne souhaite plus rester longtemps à l'hôpital, il faut faciliter son parcours», explique Augustin Delesalle, directeur de l'immobilier et des services techniques au GHICL.

Seul groupe hospitalo-universitaire privé de France, le GHICL regroupe des hôpitaux (Saint-Philibert, Saint-Vincent), des cliniques (notamment Sainte-Marie à Cambrai) et des établissements médicaux-sociaux. Fort de 3 000 employés, le groupement accueille plus de 75 000 admissions en hospitalisation chaque année et enregistre 220 passages aux urgences par jour.

33 millions d'euros investis

Le parking actuel a donc été complètement rasé pour devenir une extension de 6 500 m², qui sera la nouvelle entrée de l'hôpital, à deux pas du métro Saint-Philibert. Dès le mois de mai 2022, les blocs opératoires flambant neufs devraient accueillir les premiers patients : «Nous doublons notre capacité puisque nous avons actuellement 7 blocs. On a pensé ces salles comme des endroits polyvalents en fonction de l'évolution de la chirurgie dans les années à venir. Nos blocs ont plus de 40 ans, ils ne répondent plus aux normes actuelles», détaille Augustin Delesalle.

Les travaux feront aussi l'objet de l'arrivée de deux transstockeurs – permettant une logistique automatisée des matériels médicaux –, installés pour la première fois au sein même du bloc en atmosphère contrôlée, mais aussi d'une nouvelle chapelle et d'une cafétéria. Les patients bénéficieront aussi de 24 nouvelles places en chirurgie ambulatoire, avec la création de «cocons» intimes et aménagés pour optimiser le temps passé à l'hôpital et le réduire au maximum.

Côté économies d'énergie, grâce à un système innovant, l'air du bloc sera aspiré, filtré et renouvelé par des centrales de traitement d'air, localisés sur le plateau technique, en terrasse du bâtiment. Les calories seront récupérées (1 800 kWh) pour produire jusqu'à 30 à 35% d'eau chaude sanitaire.

Isolation de plus de 12 000 m² de façades

L'isolant, qui date des années 1970, a lui aussi fait son temps. Une nouvelle peau, composée de laine de verre compressée recouvrant un bardage isolant de 30 cm d'épaisseur, est en train d'être posée, sans pour autant interrompre les soins des patients. «Nous allons remplacer les fenêtres et ajouter une ossature métallique. La fin des travaux est prévue pour juillet 2022», estime Augustin Delesalle.