Lille Grand Palais affiche ses ambitions internationales

Jacques Richir, président de la SAEM Lille Grand Palais, et Stéphane Kintzig, directeur général de l’équipement lillois, ont présenté le bilan de l’année écoulée et les perspectives à venir. 2017 a été une année charnière pour Lille Grand Palais, puisque la délégation de service public (DSP) arrivait à son échéance fin décembre.

Stéphane Kintzig, directeur général de Lille Grand Palais et Jacques Richir, président de la SAEM Lille Grand Palais.
Stéphane Kintzig, directeur général de Lille Grand Palais et Jacques Richir, président de la SAEM Lille Grand Palais.

En conservant, non sans une certaine bataille, – la première DSP a été classée sans suite, une deuxième a donc été mise sur les rails – la DSP jusqu’en 2027, la SAEM (société anonyme d’économie mixte) Lille Grand Palais peut désormais afficher ses ambitions : mettre l’accélérateur sur l’international et atteindre les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. À la fois palais des congrès, zénith et parc des expositions – le seul site français à afficher cette disposition «trois en un» –, Lille Grand Palais a accueilli plus d’un million de visiteurs en 2016-2017, pour 305 événements (190 pour Lille Grand Palais, 115 pour le Zénith). L’année 2017 a notamment été marquée par deux importants congrès qui ont accueilli pas moins de 6 500 visiteurs : le congrès des notaires et celui des experts-comptables, en septembre. «Nous voulons installer à Lille des événements majeurs en lien avec l’activité économique de la ville», a rappelé Stéphane Kintzig, DG depuis janvier 2017.

Croissance régulière depuis cinq ans

Sur la saison 2016-2017, Lille Grand Palais a réalisé un chiffre d’affaires de 19,1 millions d’euros pour un résultat net de 533 000 € après avoir versé une redevance annuelle à la Ville de Lille de 2,2 millions d’euros. «Nous sommes un des rares ‘grands palais’ à ne pas être subventionné par sa collectivité. Nous sommes bénéficiaire et avons la chance de ne pas avoir recours à l’emprunt pour les investissements», se réjouit Jacques Richir. Parmi les projets, la volonté de s’inscrire davantage dans les événements internationaux – à l’image de la dernière édition du Forum international de la cybersécurité – et d’organiser davantage d’événements, comme Art Up, la foire d’art contemporain née à Lille et déclinée aujourd’hui à Rouen. D’après Lille Grand Palais, les retombées sur la filière tourisme d’affaires sont absorbées à 60% par l’hôtellerie, 18% pour la restauration, 18% pour les commerces et 4% pour les transports. Les congrès génèrent 135 000 nuitées annuelles. Longtemps décriée car jugée insuffisante, l’offre hôtelière lilloise s’est depuis bien étoffée et le sera encore plus, notamment avec l’arrivée du Mama Shelter, fin 2018, dans le quartier d’Euralille. «Pour la plupart des manifestations, l’offre est suffisante. Pour les congrès plus importants, il faut élargir à la Métropole. Quant à l’offre de restauration à haut niveau, elle s’est nettement améliorée», précise Jacques Richir. Pour rester dans le top 5 des villes françaises avec Nantes, Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, Lille pourra donc s’appuyer sur l’hyper-accessibilité de Lille Grand Palais pour rester en tête des villes de congrès.

Stéphane Kintzig, directeur général de Lille Grand Palais, et Jacques Richir, président de la SAEM Lille Grand Palais.