Retour sur le salon Mobil'in à EuraTechnologies
Les mobilités au cœur des projets territoriaux
La mobilité est un enjeu majeur pour les collectivités, qu'elles soient rurales ou urbaines. Durant le salon Mobil'in à EuraTechnologies, plusieurs entreprises avaient des solutions à proposer en termes de nouveaux modes de déplacement.
Transporter de façon écologique –
et économique – des seniors pour aller à leurs consultations
médicales, des touristes pour visiter la ville... le vélo-taxi à
assistance électrique proposé par Happymoov a prouvé son
efficacité sur les distances entre 0 et 5 km ; là où l'utilisation
de la voiture s'avère anti-écologique.
Antoine Duthoit est un chef
d'entreprise dénicheur de tendances. En 2006, il lance Happymoov
avec l'ambition de «transporter
tout le monde».
Il se dote donc d'un parc de vélos-taxis pour proposer un
service éco-responsable de transport à destination des
particuliers, des entreprises et des collectivités. Il faut dire que
ce tricycle à cabine, qui peut transporter jusqu'à deux adultes et
deux enfants, a plus d'un atout : avec ses neuf niveaux de puissance
moteur, il est électrique mais aussi silencieux et abrité. À Lille,
on peut le voir fleurir aux alentours de l'Office de Tourisme qui
loue ce service pour les touristes.
«Quand
j'ai créé Happymoov, c'était
un peu Über avant Über»
sourit Antoine Duthoit. Réservables par application ou par
téléphone, les trajets sont effectués par des chauffeurs.
«Nous
possédons déjà 7
vélo taxis (ou city cruiser) à Lille mais on souhaite aller encore
plus loin. On transporte par exemple des seniors bénéficiaires du
CCAS. Les villes sont aujourd'hui confrontées à des attentes
citoyennes ainsi qu'à des contraintes liées à l'urbanisme. Avec
Happymoov, on peut répondre aux problématiques de mobilité
urbaine»
explique-t-il.
Ce
mode de transport inclusif et plutôt axé sur l'urbain et
l'hyper-urbain donc s'adresse principalement aux collectivités qui
ont besoin de solutions sur le porte à porte. «Les
bus sont utiles mais ils sont sous fréquentés, coûtent cher et
prennent de la place. Là, on permet aux collectivités de
mutualiser, avec un taxi vélo pour 10 000 habitants.»
Antoine Duthoit espère voir entrer son service dans les DSP
(Délégations de Service Public) et est en train de se rapprocher
des acteurs majeurs du transport – à l'image de Transdev, de
Keolis ou de la RATP – pour étendre Happymoov à de nombreuses
collectivités. Il vient tout juste d'implanter une franchise à Nice
avec une flotte de 10 taxi-vélo.
VizioSense,
la précision par l'iOT
Des
capteurs pour détecter, compter, suivre et segmenter le flux de
personnes et d'objets en temps réel et extraire des
informations pour connaître l'état d'occupation d'un parking ou
encore le nombre de clients qui entrent en magasin, c'est le cœur
d'activité de l'entreprise VizioSense, créée en avril 2022 par
Maxime Schacht et Amine Bourki. Incubée au start-up studio
d'Alacrité à Lille, l'entreprise vient tout juste de lever 1,4 million
d'euros.
«Beaucoup
de clients sont frustrés avec les solutions de comptage de personnes
car c'est coûteux et on manque de tendances à analyser. VizioSense
apporte une précision supplémentaire avec des capteurs avec vision
assistée par ordinateur»
explique Maxime Schacht. L'entreprise cible les collectivités à la
recherche de solutions pour la mobilité urbaine, mais aussi les
gestionnaires d'infrastructures, pour les parkings publics, les
parkings relais, les aéroports ou les centres commerciaux. Chaque
capteur permet ainsi de renseigner par exemple le taux d'occupation
d'un parking et le temps de stationnement par place.
Fort
d'un réseau de partenaires dans une quinzaine de pays, les solutions
de VizioSense sont pour l'instant majoritairement déployées à
l'étranger avec une montée en puissance de l'activité au
Luxembourg et notamment avec la Société nationale des chemins de fer
et deux villes du pays. «Les
collectivités se posent des questions pour savoir, par exemple, comment faire
évoluer leurs voies : le comptage de piétons les aide à
voir s'il faut ou non agrandir le trottoir. Sur les parkings, on peut
aussi voir s'il faut les agrandir et s'il y a des voitures ventouse».
La start-up compte déjà une douzaine de salariés.