Les Hauts-de-France au Salon de l’agriculture : terroir, transmission et défis d’avenir
Au Salon international de l’agriculture, les Hauts-de-France ont mis à l’honneur leurs producteurs, agriculteurs et pêcheurs, entre valorisation des filières, défis climatiques et enjeux de transmission.

«Dors, min ptit quinquin, min ptit pouchin, min gros rogin. Te m’fras du chagrin, si te n’dors poin chqu’à dmain…». Le 25 février à Paris, dans le Hall 3 de la 61e édition du Salon international de l’agriculture (SIA), les chants traditionnels flamands résonnent. Accordéon dans les bras, Michel Pruvot, célèbre chanteur et musicien né dans la Somme, attire les visiteurs vers le stand des Hauts-de-France. Avec ses 450m² et sa cinquantaine d'exposants, la région est, une nouvelle fois, bien représentée.
L’espace va être inauguré. «2025 est un grand cru pour notre région, et je ne dis pas ça parce que 11% de la production nationale de champagne est produite en Hauts-de-France, mais parce qu’à l’heure où je vous parle nos producteurs ont déjà remporté 82 médaillés pour leurs produits», lance, à l'heure d'inaugurer le stand, Xavier Bertrand, le président de région. Pour rappel, en 2024, ce sont 73 médailles qui avaient été décrochées.
Soutenir l’agriculture toute l’année et préparer la relève
«Si nous sommes au salon, c’est pour promouvoir nos agriculteurs et nos producteurs. Mais je vous rassure… En Hauts-de-France, nous ne les aidons pas uniquement dix jours dans l’année, mais bien 365 jours par an», affirme le président des Hauts-de-France. Lequel souhaite que, dans les années à venir, l’accent soit mis sur les jeunes. «Il faut, par exemple, simplifier les démarches pour s’installer». Une démarche que salue Laurent Degenne, le président de la Chambre d'agriculture des Hauts-de-France : «Il faut vraiment montrer que le métier est dynamique et qu’il se transforme, car nous avons besoin de main d’œuvre et d'une nouvelle génération pour prendre le relais des nombreux agriculteurs qui partiront en retraite dans les années à venir».
Cette année, deux thématiques étaient très présentes au SIA : le réchauffement climatique et la décarbonation. «Les agriculteurs et producteurs prennent déjà ses sujets à bras-le-corps. Dans notre région, nous devons développer des cultures spécialisées et poursuivre nos modes de polyculture-élevage, car cela s'avère un succès pour les agriculteurs qui les pratiquent», précise Laurent Degenne.
La pêche : un secteur à défendre et à valoriser
La filière pêche, fortement touché par les défis économiques post-Brexit et les enjeux environnementaux, a également été mise avant. Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins, souligne l'importance de cette visibilité : «Ce salon est une occasion essentielle de valoriser et défendre notre filière, qui a traversé des moments difficiles, mais reste un pilier de notre région. Boulogne-sur-Mer demeure le premier port de France, malgré le Brexit. Soutenons cette filière essentielle !»
L’inauguration s’est achevée par des dégustations de produits locaux… Frites croustillantes, bières artisanales, produits laitiers d’exception, fruits et légumes gorgés de saveurs ont ravi les papilles. De quoi rappeler que les Hauts-de-France sont une terre de traditions, de savoir-faire et de convivialité.