Les groupements d’employeurs veulent affirmer leurs actions

Le mois dernier, les groupements d’employeurs (GE) organisaient leur première journée nationale à Marcq-en-Baroeul. L’objectif de cette journée était de montrer comment les GE peuvent impulser l’emploi en temps de crise.

Martial Bouton, directeur général Alliance emploi, Daniel Pottier, président Alliance emploi, et Aline Jacquet-Duvaln, présidente de l’Ugef.
Martial Bouton, directeur général Alliance emploi, Daniel Pottier, président Alliance emploi, et Aline Jacquet-Duvaln, présidente de l’Ugef.
Martial Bouton, directeur général Alliance emploi, Daniel Pottier, président Alliance emploi, et Aline Jacquet-Duvaln, présidente de l’Ugef.

Martial Bouton, directeur général Alliance emploi, Daniel Pottier, président Alliance emploi, et Aline Jacquet-Duvaln, présidente de l’Ugef.

Groupement d’employeurs : décryptage. Le dispositif existe depuis plusieurs années mais il est plutôt malconnu du grand public et du monde entrepreneurial. Le GE naît de la volonté d’entreprises d’un même bassin d’emploi de créer une structure juridique dans le but de créer de l’emploi. C’est ce groupement qui emploie les salariés en CDI pour les mettre à disposition des entreprises adhérentes en fonction de leurs besoins. Si elles se regroupent, c’est parce que seules, elles n’auraient pas les moyens de recruter de la main-d’oeuvre. Les salariés peuvent ensuite effectuer des périodes de travail successives dans les entreprises adhérentes au GE. Celui-ci refacture la rémunération des salariés aux entreprises, majoré d’un montant destiné à couvrir le paiement des charges et les frais de fonctionnement du GE. Le bénéfice est double : le salarié dispose de la garantie de sécurité et de rémunération, avec un emploi pérenne. Quant aux entreprises, elles unissent ensemble leurs forces pour créer de l’emploi. En région, le GE de référence, Alliance emploi, est présent à Arras, Lens, Dunkerque, Lille et Valenciennes. Créé en 1998, Alliance emploi regroupe 350 entreprises régionales et embauche chaque année 400 demandeurs d’emploi. “On vise à ‘déprécariser’ l’emploi. En 2011, nous avons embauché 850 salariés. Notre vocation est de faire du CDI à temps plein et d’éviter que des entreprises soient en manque de salariés”, explique Martial Bouton, directeur général. Pourtant facilitateur d’emploi, le GE souffre de méconnaissance et a déjà été modifié par une dizaine de lois. En 1985, à sa création, le GE se limite aux entreprises de moins de 10 salariés, puis aux moins de 100 en 1987 pour aujourd’hui être étendu à toute taille d’entreprise. “Le GE heurte l’idée que le salarié est celui d’une entreprise unique. C’est un problème d’évolution des schémas d’organisation des entreprises”, décrypte Aline Jacquet-Duval, présidente de l’Ugef (Union des groupements d’employeurs de France). Depuis le 28 juillet 2011, une nouvelle – et énième ! – loi permet aux entreprises de plus de 300 salariés d’adhérer au GE. Elle permet aussi une ouverture des GE aux collectivités locales et aux jeunes en apprentissage.