Le site polyvalent Artois méthanisationveut rester à taille humaine
En 2011, Sede environnement (Veolia) investissait 8 M€ en démarrant, à Graincourtles- Havrincourt et sur le site d’Artois compost, la première unité polyvalente de méthanisation de la région. Un an après, Olivier Wdowiak, responsable de l’activité méthanisation, s’estime très satisfait mais ressent le besoin de communiquer davantage.
On mesure l’opportunité de la méthanisation certes à l’aune de la tradition septentrionale de l’élevage mais surtout de la volonté politique d’aller, via un process industriel, vers la transformation des déchets et la production d’une énergie alternative crédible. La région ne peut être comparée à l’Allemagne ni au Benelux où les tarifs d’achat de l’électricité produite par la méthanisation sont plus avantageux. Cependant, à Graincourt et peut-être ailleurs un jour, les boues de stations d’épuration (STEP) urbaines et industrielles sont traitées1. Mais aussi les déchets des industries agroalimentaires en vrac : boues biologiques, graisses de flottation, loupés de fabrication, déchets carnés, graisses de restauration. Puis les déchets des collectivités : tontes de pelouses, déchets de cantines collectives, de STEP. Et enfin les produits non commercialisables emballés provenant de la grande distribution et des industries de l’agroalimentaire.
Mot clé : “environnement”. Ici, il s’agit d’une vraie usine… “On ne peut pas alimenter une unité comme celle-là uniquement avec des déchets d’élevage, pas plus que produire de l’énergie, note Olivier Wdowiak. D’ailleurs, il y a ici deux unités : Artois méthanisation qui produit du digestat pour les sols et du biogaz, et qui alimente l’équivalent de 2 700 foyers en électricité. Puis Artois compost sur 8 hectares qui produit 45 000 tonnes de compost norme NF U 44-095. Artois méthanisation est l’aboutissement d’un processus administratif, politique et industriel de 13 ans. Nous sommes ici sur un site pilote qui peut avoir un prolongement si le marché le mérite, et surtout sans fouler aux pieds les deux Grenelles.” Le mot clé, c’est “enviro