«Le numérique crée des opportunités uniques»

EuraTechnologies ne cesse de s’étendre, tant au niveau des entreprises qui s’y créent que des formations dispensées. À la fin du premier semestre 2020, 15 000 m2 seront consacrés à la formation, dans un bâtiment nouvelle génération, baptisé Wenov.

Un bâtiment de 23 000 m2, dont 15 000 entièrement dédiés à la formation. Crédit photo Lalou-Lebec
Un bâtiment de 23 000 m2, dont 15 000 entièrement dédiés à la formation. Crédit photo Lalou-Lebec

Situé à l’entrée du campus, avenue de Bretagne, ce futur campus de l’innovation et de l’entrepreneuriat aura la particularité d’être ouvert à tous : 23 000 m2 dédiés au numérique, le cœur d’activité d’EuraTechnologies. Ce projet ne date pourtant pas d’hier et a fait du chemin dans les esprits de Pierre de Saintignon et de Raouti Chehih. «L’idée nous est venue le jour de l’inauguration d’EuraTechnologies en 2009. Avec Pierre, on s’est dit : ‘quelle sera la prochaine étape ?’. Nous avons rencontré de nombreux interlocuteurs qui ne savaient pas comment pourvoir les emplois du numérique. Il fallait déjà laisser EuraTechnologies prendre de l’ampleur, mais aujourd’hui, ce campus Wenov, ouvert à tous, de 7 à 77 ans, va devenir une réalité», se réjouit le directeur général. Porté par des acteurs  territoriaux, nationaux et internationaux de la formation initiale et continue, Wenov se veut «une place de marché entre les personnes qui ont des contenus et ceux qui en ont besoin». À la croisée entre des formations entièrement gratuites et un modèle payant sur certains types de contenus, Wenov est développé par Vinci immobilier, en collaboration avec le cabinet Lalou-Lebec : 15 000 m2 dédiés à la formation, auxquels viendront s’ajouter des commerces, des bureaux, des showrooms, des espaces de coworking… Cette résidence d’un nouveau genre accueillera bien évidement des régionaux, mais pas uniquement, à l’image d’EuraTechnologies et de ses 300 entreprises : «Pour réussir la transformation de l’économie régionale, il faut donner aux citoyens la capacité de se transformer ou de créer leur entreprise. Le numérique doit être un allié dans la réalisation personnelle, professionnelle mais aussi sociale. Il crée une opportunité unique.» Fervent défenseur du numérique pour tous, Raouti Chehih mise beaucoup sur ce campus, fort d’un modèle qui a aujourd’hui trouvé son rythme de croisière et qui est devenu une référence dans son domaine. Deux écoles et deux centres de formation devraient donc investir les locaux, adossés à des fablabs pour favoriser les expérimentations et le ‘test and learn’.

En lien avec le monde professionnel

Des workshops, des formations courtes ou longues… Wenov s’adaptera aux besoins du territoire et de ses habitants. Depuis 2009, le secteur du numérique a créé plus de 150 800 postes en France et embauché 510 000 salariés en 2018. Sur les quatre derniers trimestres de 2019, le rythme de croissance de l’emploi dans le secteur est en accélération de +7,1%1. Une croissance exponentielle qu’il faut traduire en emplois sur les territoires. Et c’est aussi pour pallier la pénurie de talents dont souffre le secteur que Wenov a été imaginé : «Il ne s’agit pas de former pour former. La pénurie de talents freine clairement la croissance de certaines entreprises. Nous voulons entrer dans une logique d’industrialisation, pour pousser les dispositifs existants et accélérer le nombre de talents. Le numérique a amené de nouveaux métiers et un changement de paradigme dans les ressources humaines.»

 

“Il faut donner aux citoyens la capacité de se transformer.”

Le numérique a l’avantage de pouvoir susciter des carrières, avec un savoir-faire métier et sans bagage universitaire en particulier, pourvu que la motivation et la passion soient au rendez-vous. «Ce que j’aime dans le numérique, c’est qu’on fait peu de cas de l’origine sociale. Il est possible d’intégrer le domaine sans suivre un circuit classique de formation. Et finalement, c’est cela notre vrai métier : être un grand centre de formation à l’entrepreneuriat.»

  1. Syntec numérique

EuraTechnologies, c’est…

• le 1er incubateur en France, le 3e en Europe

• 80 000 m²

• 570 événements annuels

• 300 entreprises

• 5 000 salariés

• Entre 120 et 150 entreprises en incubation

«La pénurie de talents freine clairement la croissance de certaines entreprises»