En bref
Le miel de tilleul de Picardie en route vers l'IGP
Après avoir resserré son cahier des charges, l'Association de développement apicole des Hauts-de-France veut démontrer le sérieux de son plan de contrôle.
Après plusieurs années de mobilisation, les apiculteurs des Hauts-de-France approchent un peu plus de leur objectif d'obtenir une Indication géographique protégée (IGP). Après avoir validé au printemps 2020 un cahier des charges resserré, l'Association de développement apicole a organisé il y a quelques jours à Amiens, un comité de dégustation. L’étiquette n’est, en effet, octroyée qu’après un examen organoleptique d’échantillons présentés par chaque apiculteur et des analyses réalisées en laboratoire. Un sérieux et une rigueur absolus, qui doivent démontrer à l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), la capacité de l'association à garantir aux consommateur un produit répondant parfaitement à ce cahier des charges. L'approbation du "plan de contrôle" des conditions de production est en effet l'une des nombreuses étapes qui mènent à la reconnaissance de l'IGP. Laquelle permet de distinguer un produit dont toutes les phases d’élaboration ne sont pas forcément réalisées dans la zone protégée, mais qui bénéficie d’un lien au territoire, d’une réputation forte auprès du public et d’une réelle notoriété. Actuellement en France, seuls huit miels bénéficient d'un signe officiel de qualité. Frais et mentholé, le Miel de Tilleul de Picardie, produit grâce au tilleul à petites feuilles qui peuple naturellement les forêts de la région, compte bien allonger la liste.