Le marché de l’immobilier affiche une dynamique historique

Hausse de près de 16 % des biens immobiliers vendus en Meurthe-et-Moselle entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021, une dynamique similaire en Meuse et Vosges ! Mi-décembre, la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy présentait les chiffres de son observatoire dans le cadre de l’opération «Parlons de toits». Des chiffres quasi historiques !

Hausse quasi historique du marché de l’immobilier en Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges, c’est ce qui ressort de l’Observatoire de la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy.
Hausse quasi historique du marché de l’immobilier en Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges, c’est ce qui ressort de l’Observatoire de la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy.

«Le marché de l’immobilier est immunisé contre la Covid !» C’est ainsi qu’un membre de la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy qualifie le marché de la Pierre dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges. À la lecture de l’Observatoire régional de l’immobilier, présenté mi-décembre dans le cadre de l’opération «Parlons de toits», les chiffres présentés apparaissent le confirmer. Pour le seul département de la Meurthe-et-Moselle, la hausse des ventes de biens (neufs et anciens) avoisine les plus 16 % entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021, + 22 % dans la Meuse et + 17 % dans les Vosges. Un marché jugé par ces officiers ministériels comme «en pleine ébullition et les évolutions sur un an des volumes de ventes, tous biens confondus sont historiques.» Les chiffres évoqués laissent apparaître un marché plus que dynamique, avec un redémarrage très fort à partir de mars dernier, «aussi bien pour les résidences principales que pour l’investissement locatif.» À l’heure où l’on s’interroge sur le pouvoir d’achat des ménages, il semble qu’une partie d’entre eux affichent des capacités financières importantes pour mener à bien leur projet immobilier. Très haut niveau d’épargne, des taux d’intérêts bas ou encore une efficacité certaines des amortisseurs sociaux mis en œuvre au plus fort de la pandémie, se révèle être comme les éléments moteurs qui ont permis cette hausse historique des transactions immobilières. 


Tendances sociétales

Côté prix, c’est également historique ! La hausse est bien présente, mais elle avait déjà débuté avant la pandémie depuis environ cinq ans et aucune baisse des prix dans l’Hexagone n’a été constatée. En Meurthe-et-Moselle, les appartements anciens affichent un prix médian de 1 520 € le m² (+ 3,7 % sur un an), les appartements neufs atteignent les 3 510 € le m² (+ 4 % sur un an) tandis que le prix médian de vente des maisons anciennes s’établit à 138 000 € (+ 6,2 % sur un an). Côté typologie des acquéreurs, 76 % sont originaires des départements, 53 % ont moins de 40 ans, 35 % entre 40 et 60 ans et 11 % plus de 60 ans. Tendance sociétale notable, depuis les premiers déconfinements, «la recherche des biens possédant un extérieur a été privilégiée sans pour autant délaisser la promotion immobilière», constate la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy. La recherche d’une meilleure qualité de vie se trouve être un des facteurs de cette hausse du marché. D’après une étude nationale, présentée le Conseil supérieur du Notariat le 13 décembre dernier à Paris, cette recherche d’une meilleure qualité de vie a gagné trois points depuis 2019. Parmi les Français qui ont déménagé ces dix-huit derniers mois, quatre sur dix indiquent que leur déménagement a été déclenché (22 %) ou accéléré (17 %) par la crise sanitaire. Cette donne semble se refléter dans les chiffres présentés au niveau des trois départements lorrains du ressort de la Chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Nancy. Pour prendre le seul cas de la Meurthe-et-Moselle : «ce département reste attractif, un quart des investisseurs proviennent d’une autre région.»