Pôle dédié aux innovations culturelles et créatives

Le Louvre Lens Vallée, dix ans d’innovations

Véritable pôle dédié aux innovations culturelles et créatives, le Louvre Lens Vallée fête ses 10 ans. Au total, plus de 100 entreprises ont été accompagnées. Un atout pour le bassin minier.

Margherita Balzerani, directrice du Louvre-Lens Vallée. © Aletheia Press/L.Saleur
Margherita Balzerani, directrice du Louvre-Lens Vallée. © Aletheia Press/L.Saleur

A Lens, de nombreux visiteurs étaient invités, le 4 juillet dernier, à découvrir l’univers de Louvre Lens Vallée à l’occasion de ses 10 ans. Bijoux artisanaux, kits de coutures, applications mobiles… La créativité et la culture font partie de l’ADN de cet incubateur. «Dès 2013, notre ambition était de dynamiser le territoire, créer de l’emploi à travers un cluster qui accompagne les entrepreneurs de la culture», atteste Margherita Balzerani, directrice du Louvre-Lens Vallée.

C’est un pari réussi, puisque l’incubateur a déjà accueilli plus d’une centaine d’entreprises. Ce qui représente 130 emplois créés. 73% des porteurs de projets sont basés dans les Hauts-de-France. «Ça peut aller d’une jeune start-up, qui commence à développer son idée, à une entreprise qui veut accélérer son projet. Elles sont dix par promotion», affirme la directrice du cluster.

Un laboratoire d’idées

Et pour cela, le Louvre Lens Vallée propose un accompagnement de huit mois à travers des ateliers, des évènements, un suivi individuel et personnalisé, un espace co-working... Un soutien de taille pour de nombreuses personnes dont ce sont les premiers pas dans l’entrepreneuriat. C’est le cas de Perrine Thébault et son entreprise Shawouah'zik. «Quand je suis arrivé, j’avais mon idée mais il fallait la structurer. Cet accompagnement m’a permis de gagner des compétences et de concevoir mon prototype de Mp3 dans une optique éco-responsable», se réjouit cette passionnée. Son idée : initier les enfants à la musique simplement, sans écrans ni applications. Une aventure qu’elle poursuivra à la Plaine images à Tourcoing, à la rentrée prochaine.

L’incubateur, qui occupe une ancienne école réhabilitée, propose également deux formations animées par Pop School et la CMA HDF. «On veut aider les personnes éloignées de l’emploi à se former dans le domaine du numérique», ajoute Margherita Balzerani. Les entrepreneurs peuvent même expérimenter avec le muséolab. «C’est un atelier-laboratoire ouvert en partenariat avec l’Université d’Artois», détaille Léo Marius, responsable du lieu. Un service utilisé par Jérôme Vanpoperinghe, de Craieation. «Avec ce fablab, j’ai fabriqué mes premiers pochoirs qui seront destinés aux enfants et aux adultes qui veulent en apprendre plus sur la typographie», affirme l’entrepreneur qui entend déployer son activité dans les écoles, centres de loisirs de la région.

Le muséolab, un lieu d’expérimentation pour Jérôme Vanpoperinghe de Craieation. © Aletheia Press/L.Saleur

Un large écosystème

À la clé de cet accompagnement, tout un réseau qui se crée. «On rencontre beaucoup de personnes comme des experts, des autres porteurs de projets. Nous nous sommes entourés d’acteurs locaux touristiques. En effet, nous voulons étendre notre application d’ici un an sur les Hauts-de-France, puis sur la France entière en 2025», affiche Laurent Chappey, directeur général d’Itinair’bis, qui vise à promouvoir le tourisme durable et les petites routes.

En dix ans, Le Louvre Lens Vallée s’est imposé dans le bassin minier. Il fait partie, depuis 2022, de la communauté French Tech Artois et il est labellisé French Touch par BPI. La directrice du cluster veut conquérir la France entière, et même l’Europe dans les prochaines années. «Notre volonté, portée par le plan France 2030, est de créer un pôle d’excellence autour des industries culturelles», conclut Margherita Balzerani. La création, l’innovation n’ont pas fini de pousser au Louvre Lens Vallée.