Bilan 2022 d'Eurasanté
Le dynamisme sans faille de la filière nutrition santé
Elle ne cesse de poursuivre sa croissance. En 2022, la filière santé nutrition régionale a levé 40 M€ (contre 35 M€ en 2021 et 9,4 M€ en 2020) : l'engouement est tel qu'Eurasanté enregistre des chiffres meilleurs d'année en année. Avec sans conteste, une montée en puissance des entreprises de e-santé et de la silver économie.
Eurasanté compte aujourd'hui trois
incubateurs : l'historique Eurasanté à Loos, mais aussi
Euralimentaire sur le site du MIN de Lomme (dédié à la food et à
la nutrition) et le dernier né en fin d'année 2021, Eurasenior à
Arras, spécialisé dans la silver économie. À eux trois, ils
comptabilisent près de 160 projets (contre 145 à fin 2021).
«Ces
entreprises ont levé 4 à 5 M€ supplémentaires en 2022, dont 40%
par des entreprises d'Eurasanté. Notre bio-incubateur accompagne
plus de 100 projets dont 10 créations d'entreprises»
se félicite Etienne Vervaecke, directeur du GIE Eurasanté. Les
levées de fonds ont atteint, elles aussi, des niveaux records : 40
M€ en equity pour les entreprises de la filière dont environ 40%
sont réalisés par des start-ups incubées.
Un
chiffre qui peut notamment s'expliquer par le démarrage
du fonds Cap Tech Santé Nutrition –
le tout premier fonds d'investissement régional de la santé et de
la nutrition, lancé fin 2021 – avec déjà, six premières prises
de participation dans les pépites régionales.
À
horizon 2025, la filière santé nutrition régionale comptera près
de 40 000 salariés
(contre 32 000 actuellement), employés par les 1 100 entreprises
recensées à ce jour.
La
food en pleine expansion
Du
côté d'Euralimentaire, dédié aux produits frais, locaux et à
leur logistique, au plein cœur du Marché de Gros de Lomme, 43
entreprises ont été créées depuis le lancement en 2017,
représentant plus de 200 emplois et 16 M€ levés. Rien qu'en 2022,
huit entreprises ont vu le jour dont certaines affichent un beau
succès, à l'image d'Haut
la Consigne, co-fondée
en 2020 par Florence Duriez et qui vient de lever 2,5 M€, notamment
pour passer à la phase industrielle et implanter sa toute première
usine de lavage à multi-contenants à Neuville-en-Ferrain.
La
PME de huit salariés accompagne les professionnels de l'industrie
agroalimentaire et de la restauration dans la transition et la
gestion des contenants réemployables. «Nous
travaillons avec une cinquantaine de brasseurs et auprès de 70
points de collectes. En 2022, plus de 300 000 bouteilles ont été
collectées et nous visons le million pour 2023»
ambitionne Florence Duriez.
Un Gérontopôle en 2023
Fort
du succès d'Eurasenior qui, en moins de deux ans, a déjà
accompagné la création de 12 entreprises et de 50 emplois, la
filière santé nutrition régionale mise beaucoup sur la création
du Gérontopôle
Hauts-de-France au
second trimestre 2023.
La
région est clairement à la traîne sur le sujet puisque neuf
régions de France ont déjà leur structure ; l'ambition de ce
projet, initié par la Région, l'ARS Hauts-de-France et la Carsat
Hauts-de-France et très logiquement, soutenu par Eurasanté,
permettra de se doter d'un lieu
de dialogue et de concertation
pour penser les politiques de demain et les projets au bénéfice des
personnes âgées autour du soin, de la recherche, de l'économie, de
la formation et des politiques publiques et collectivités locales.
Si aucun lieu n'a encore été défini, Eurasenior à Arras serait l'une des possibilités. «Il y a un déficit d'attractivité sur ces métiers et ce Gérontopôle aura une vraie vocation régionale, en particulier sur les territoires ruraux» détaille Etienne Vervaecke.