Le Crédit mutuel Nord Europe revendique une bonne année 2010
La banque régionale clôture l’exercice sur un produit net bancaire en hausse de seulement 0,13% mais sur un résultat net en augmentation de 17,7%, grâce à une baisse spectaculaire du coût de son risque bancaire. En comptes consolidés, elle bénéficie de la bonne tenue ou du redressement de toutes les autres composantes du groupe
L’année 2010 s’avère un bon cru pour le Crédit mutuel Nord Europe (CMNE). La banque, qui exerce son activité sur les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie ainsi que sur les départements des Ardennes et de la Marne, se targue en effet de résultats commerciaux solides.
Entre la fin 2009 et la fin 2010, ses encours de collecte ont progressé de 4,5%, à 17,6 milliards d’euros, grâce notamment à l’assurance vie et aux comptes à vue. De leurs côtés, les encours de crédits se sont accrus durant la même période de 1,5%, à 9,3 milliards, du fait d’une production annuelle en hausse de 14%, dopée par les crédits à l’habitat, au point d’aboutir en la matière à un montant de crédits supérieur de 32% à celui de 2009 et dépassant l’objectif que s’était fixé l’établissement.
La banque a également développé ses activités de distribution de produits d’assurance. Elle a doublé le nombre de contrats de prévoyance santé commercialisés en 2009. Elle a également enregistré une croissance de 3,4% du nombre de contrats IARD diffusés après de sa clientèle. Malgré ces développements, le produit net bancaire (PNB) de l’établissement ne progresse que de 0,13%, à 394,5 millions d’euros. Par contre, les frais généraux augmentent de 1,1%, à 278,6 millions, sans doute en raison de la poursuite du programme d’ouvertures ou de rénovations d’agences.
La banque clôture pourtant l’exercice sur un résultat net (part du groupe) en hausse de 17,7%, à 71,5 millions d’euros. Un résultat qu’elle doit en grande partie à une baisse spectaculaire (- 45%) du coût du risque bancaire d’une année sur l’autre.
En comptes consolidés, le groupe CMNE termine l’année sur un produit net bancaire en hausse de 5,2%, à 757,9 millions d’euros et un résultat net (part du groupe) en augmentation de 34,3%, à 124,3 millions. Chaque pôle du groupe contribue positivement à ce résultat, même si c’est l’activité de banque de détail en France qui continue d’y contribuer de manière prépondérante.
Le pôle “gestion pour compte de tiers” du groupe prend toutefois une part croissance dans ce bilan. Il clôture en effet l’exercice sur un produit net bancaire en hausse de 21,5% et un résultat net en augmentation de 45%. Le rapport de gestion du groupe attribue ce résultat à une collecte dynamique ainsi qu’à une rationalisation de la gamme de valeurs mobilières et une réorganisation des équipes chargées de la gérer. Mais le résultat du pôle est loin de s’établir à périmètre constant, dans la mesure où 2010 a été marqué par le rapprochement de plusieurs des composantes du pôle avec des partenaires.
Composé pour l’essentiel de la Banque commerciale du marché Nord Europe (BCMNE) et de ses filiales de crédit-bail, le pôle “entreprises” tire, lui aussi, son épingle du jeu avec un PNB en hausse de 16,3% et un résultat net en augmentation de 18,5%. Le pôle enregistre pourtant une production de crédit d’investissement en recul de 11,6%. Mais il compense ce recul par une progression de ses activités d’affacturage et des commissions perçues pour ses interventions en matière d’ingénierie financière et patrimoniale.
Le pôle “Belgique”, qui intègre le Crédit professionnel (BKCP), enregistre, de son côté, une baisse de 2,2% de son PNB mais un résultat net plus que doublé d’une année sur l’autre. C’est le résultat d’un recentrage et d’une réorganisation qui ont contribué à réduire de 14% les frais d’exploitation et à remettre les comptes à l’équilibre avec un an d’avance sur l’échéance prévue.
Quant au pôle “assurances” du groupe, il clôture l’exercice sur un PNB en hausse de 4,2% et un résultat net en augmentation de 7%. Le pôle subit pourtant un fort recul du résultat de ses activités en IARD, par suite d’une sinistralité en progression sur les branches automobile, incendie et risques naturels. Il bénéficie toutefois de l’élargissement des gammes qu’il propose et de la mise en place de nouveaux circuits de distribution via Internet.