Le chocolat, un présent uniqueet sans cesse réinventé

Après le succès de la première édition en 2011, le Salon du chocolat revient à Lille une seconde fois avec la bande dessinée pour thème principal et 6 000 m2 dédiés aux délices chocolatés... De quoi ravir les papilles de tous les gourmands ! Pendant trois jours, le Salon du chocolat accueillera une soixantaine d’artisans et industriels du cacao, régionaux mais aussi internationaux. Le tout agrémenté d’animations 100% cacao ! Rencontre avec Sylvie Douce, la créatrice passionnée de ce salon.

Le très attendu défilé de robes chocolatées aura lieu tous les jours à 17h.
Le très attendu défilé de robes chocolatées aura lieu tous les jours à 17h.

 

Le très attendu défilé de robes chocolatées aura lieu tous les jours à 17h.

Le très attendu défilé de robes chocolatées aura lieu tous les jours à 17h.

La Gazette. Comment est né le Salon du chocolat ?
Sylvie Douce.
Le Salon du chocolat est né en 1995 de notre rencontre, François Jeantet et moi-même. C’est une histoire d’amour entre nous et la passion que nous portons à ce produit d’exception, culturel et gourmand, fruit des dieux à travers sa matière première qu’est le cacao. Le chocolat, produit de consommation courante et simultanément “luxe accessible”, méritait bien qu’on lui consacre un salon ! Le premier Salon du chocolat est né à Paris il y a plus de 18 ans, au pied de la tour Eiffel. Véritable showroom international, il se déroule maintenant sur 20 000 m2 d’exposition à la Porte-de-Versailles et reçoit 600 participants. En cinq jours, il accueille environ 130 000 visiteurs.

Quelles évolutions a connu le salon au fil des années ?
En 1998, nous avons créé le 1er Chocolate Show à New York, show qui regroupe maintenant depuis plus de 15 ans, au Metropolitan Pavilion, tous les ans au mois de novembre, environ 150 participants pendant trois jours. En 2000, nous avons créé le 1er Salon du chocolat à Tokyo et maintenant le Japon accueille chaque année, depuis plus de dix ans, sept Salons du chocolat (Tokyo, Kyoto, Nagoya, Osaka, Sapporo, Sendai, Fukuoka). Plus de 800 000 visiteurs japonais par session achètent pour la Saint-Valentin, chez Isetan, notre partenaire, des chocolats à des exposants du monde entier qui côtoient au sein du salon les chocolatiers japonais. De ces échanges, d’ailleurs, naissent de nouvelles créations. L’aventure continue avec trois éditions à Moscou au Gostin Dvor, en Chine – à Pékin puis à Shanghai au Shanghai Exhibition Center –, à Bologne, à Zürich, au Caire et prochainement à Salvador de Bahia au Brésil.

Et en France ?
Après une première édition à Marseille – la 4e cette année –, Lille s’est imposée l’an dernier avec le soutien de Lille Grand- Palais, de la ville de Lille et de la Chambre des métiers. Il y a également Lyon, Bordeaux et bientôt Nantes.

Comment se porte le marché du chocolat en France ? Les Français sont-ils de gros consommateurs ?
Apparamment, le marché du chocolat en France ne connaît pas la crise puisque l’ensemble de la profession semble très satisfaite des ventes de ce qui représente la “saison du chocolat”, à savoir d’octobre à avril. Les ventes ont été très importantes au moment de Noël et de la Saint Valentin. Le cadeau “chocolat”, comme je le disais précédemment “luxe accessible”, est un cadeau que l’on offre et/ou que l’on s’offre soi-même et qui fait toujours plaisir. Que l’on l’achète en grande surface ou chez les artisans, les recherches actuelles de goût, de forme, de packaging en font un présent unique et sans cesse renouvelé grâce au talent et à la créativité des chocolatiers. De plus, le chocolat conquiert de plus en plus le domaine de la pâtisserie et des glaces à travers des innovations surprenantes et très appétissantes. Les Français en consomment 7 kg par habitant et par an, après les Suisses (10 kg), les pays nordiques, l’Allemagne, mais bien en tête devant l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Le chocolat ayant des propriétés anti-stressantes et apaisantes grâce au magnésium qu’il contient, la crise pousserait plutôt à une consommation excessive !

Quel bilan tirez-vous de la première édition qui s’est déroulée l’an dernier à Lille ?
Le premier Salon du chocolat à Lille a accueilli, en février 2011, 20 817 visiteurs en trois jours, ce qui est une grande satisfaction aussi bien pour les participants et exposants que pour nous-mêmes organisateurs et Lille Grand-Palais notre partenaire, qui avions fait le pari de la réussite. Les participants et des visiteurs ont été particulièrement séduits par les nombreuses démonstrations de pâtissiers, des conférences et le fameux défilé de robes en chocolat qui se déroule tous les jours à 17h, cette année encore d’ailleurs.

Pourquoi avoir choisi cette ville ?
Pour différentes raisons : le bassin de Lille métropole représente 1 100 000 habitants et la région Nord-Pas-de- Calais 4 millions d’habitants. Cette région méritait bien “son” Salon du chocolat, les gens du Nord devant être des consommateurs de chocolat puisque la consommation augmente avec le froid ! D’autre part, cette région accueille de nombreux artisans chocolatiers référants comme les Artisans en or, les Maîtres pâtigoustiers et les grands industriels tels Cémoi1.

Quelles sont les nouveautés pour l’édition 2012 ?
La présence de Meert avec son salon de thé, des cours de cuisine gratuits avec l’Atelier des chefs, un défilé de 15 robes en chocolat très spectaculaires sur le thème de la BD, une exposition d’oeuvres en chocolat sur ce même thème effectuée par la Chambre des métiers, la célébration des 50 ans du Nounours Cémoi avec un photocall. Et toujours les démonstrations des chefs, les conférences, l’atelier des enfants etc.

Comment travaillez-vous avec les chocolatiers de la région ? Le Nord-Pas-de- Calais est-il une région “fertile” en chocolatiers ?
Les chocolatiers et les pâtissiers de la région sont très dynamiques, passionnés et créatifs. Nous espérons que le salon de Lille donnera autant de bonheur aux visiteurs qu’à nous-mêmes en tant qu’organisateurs. 1. Cémoi dispose de deux usines en région : Villeneuve-d’Ascq et Bourbourg.