Chai des Hauts-de-France
Le Chai des 130, une nouvelle histoire viticole dans la Somme
Mercredi 18 janvier à Dompierre-Becquincourt, petit village situé dans la Somme, a été inauguré un bâtiment agricole d’un nouveau genre dans la région : un chai viticole. Propriété de la société Chai des Hauts-de-France, la réhabilitation de cette ancienne sucrerie picarde marque une nouvelle étape dans le développement de la filière vin sur ce territoire.
Après des premières vendanges encourageantes en septembre 2022, l’inauguration du chai viticole de Dompierre-Becquincourt concrétise une nouvelle étape cruciale dans le projet de développement d’une filière viti-vinicole, initié il y a trois ans par Ternoveo. Là où jadis se dressait la Sucrerie générale du Vermandois qui a marqué l’histoire de la région, c’est maintenant au tour du Chai des Hauts-de-France d’écrire une nouvelle page dans l’activité agricole locale.
Après deux années de travaux, le chai viticole est désormais opérationnel et accueille plusieurs espaces d’élaboration du vin : un pressoir, une cuverie, un laboratoire œnologique et un caveau de vente et de dégustation. « Nos premières vendanges ont été une grande réussite. Aujourd’hui, nous sommes très fiers de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration de notre chai viticole. Ce chai avec tout l’équipement technique à disposition et notre équipe d’experts mettra en valeur le travail remarquable de l’ensemble des agriculteurs investis dans ce projet », souligne Xavier Harlé, Directeur Général de Ternoveo. Les raisins viennent d’une sélection parcellaire très diversifiée, qui se répartira sur 200 hectares. L’implantation dispersée offre l’avantage de limiter les propagations de maladies. Chaque endroit a ses propres caractéristiques puisque, le vent, l’hygrométrie, l’ensoleillement ou encore la nature du sol varient d’un lieu à l’autre. Les parcelles font en moyenne 1,5 hectare. Des dimensions modestes, à échelle humaine, qui permettent de leur accorder une attention de tous les instants et ainsi garantir un travail de grande précision.
Les 130, une aventure viticole
Derrière ce nom les 130, il y a des agriculteurs amoureux de leur terre, des passionnés qui ont décidé de s’unir pour valoriser un peu plus leur territoire en explorant une nouvelle voie. « Les 130 représentent le nombre de vignerons et de parcelles de vignes rassemblés dans ce projet. Derrière ce nom, il y a une dimension collective à laquelle nous sommes très attachés. Les 130 symbolisent la pluralité et la diversité. Diversité des profils d’agriculteurs rejoignant notre filière. Cette diversité est l’essence même de notre marque avec des femmes et des hommes, aux personnalités différentes mais aux rêves communs qui unissent leurs forces pour insuffler ce formidable élan régional », affirme Christophe Dubreucq, directeur Développement et commercialisation de Chai des Hauts-de-France.
Pluralité et diversité donc des profils d’agriculteurs rejoignant une nouvelle filière, mais aussi des terroirs et des parcelles sélectionnées, apportant chacune leur typicité et des expressions particulières. « Cette diversité est l’essence même de la marque avec des femmes et des hommes, aux personnalités différentes mais aux rêves communs qui unissent leurs forces pour insuffler ce formidable élan. » Les premières cuvées issues du millésime 2022 sont en cours d’élaboration.
Tous les vins sont issus du cépage Chardonnay. « Notre souhait est d’élaborer plusieurs types de vins blancs, chacun correspondant à son moment de consommation », explique Laetitia Vankerkoven, œnologue et Maître de chai. Les premiers vins Les 130 seront disponibles dès l’été 2023. Afin de mieux valoriser leur territoire et inscrire les Hauts-de-France sur la carte viticole française, la constitution d’un dossier de création d’une Indication géographique protégée "Vin des Hauts-de-France" est en cours.
D'agriculteurs à vignerons
L’évolution du climat offre aujourd’hui un bon ensoleillement à de nombreuses nouvelles parcelles ainsi que des températures clémentes. Des conditions idéales à l’épanouissement des baies. La grande qualité des sols et leur spécificité ne sont pas en reste. Ce n’est donc pas un hasard si, depuis 2016, la plantation de vignes est autorisée dans de nouvelles zones géographiques françaises.
Installé dans une ancienne sucrerie, le chai est le trait d’union entre deux époques, où se mêlent grandeur passée et promesses à venir. « Les terres occupent une place à part dans le cœur des agriculteurs. Ils les cultivent chaque jour avec la même ardeur. Des vastes plaines fertiles jusqu’aux rivages bigarrés, au gré des plateaux et des vallons, elles révèlent tous leurs trésors et nous rendent plus riches de bien des expériences. Ainsi, à leur métier d’agriculteur, nous pouvons désormais ajouter celui de vigneron. Avec toute la patience et l’abnégation que cela implique. Ils travaillons dans le plus grand respect de la nature sur des parcelles à taille humaine. Enfin, ce chai est sur un site qui est marqué de l’histoire régionale. On y transformait la betterave. On veut continuer à écrire notre page d’histoire avec ce chai », conclut Christophe Dubreucq. Ainsi, c'est l'agriculteur qui devient vigneron. Des vignerons qui se forment d'ailleurs régulièrement aux méthodes de pointe les plus vertueuses. Leurs méthodes sont certifiées Haute valeur environnementale (HVE) niveau 3 et leur ambition à court terme est de proposer des cuvées bio.