Le Cepi veut transformer durablement les dirigeants
Plus ancien organisme de formation des Hauts-de-France, le Cepi Management profite de la rentrée et de ses 71 printemps pour se donner un nouveau souffle et passer sous l'appellation «Cepi, libérez les performances». À la clé, des formations moins théoriques et toujours plus engageantes.
Connu
pour son cadre verdoyant aux encablures du parc du Septentrion à
Marcq-en-Barœul, le Cepi accompagne chaque année près de 2 000
apprenants, qu'ils soient dirigeants, cadres ou managers. Créé il y
a sept décennies par les familles Mulliez et Segard, l'organisme
voulait remettre sur les rails les entrepreneurs éprouvés par la
guerre : «Le
Cepi veut dire Centre d'Études des Problèmes Industriels même si
aujourd'hui, nous allons bien au-delà du textile et de l'industrie.
L'idée de ces entrepreneurs privés à l'origine de la création du
Cepi était de remettre en marche les usines après-guerre et de
former les dirigeants»
explique Martin Watrelot, à la tête de l'organisme depuis janvier
2024.
Aujourd'hui,
le Cepi compte plusieurs parcours qui s'échelonnent jusqu'à une
durée d'un an, et reste la figure de proue en Hauts-de-France de la
formation diplômante CPA (Certificat de Perfectionnement aux
Affaires) – sorte de MBA à la française – présent à
Marcq-en-Barœul évidemment mais aussi à Lyon, Nantes ou encore
Toulouse ; un diplôme de niveau RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) niveau 7 (équivalent bac+5/7)
pour le titre «dirigeant
d'entreprise». En
Hauts-de-France, près d'un millier de dirigeants y ont été formés
depuis la création du titre en 1989.
Jusqu'à
540 heures de formation
Il y a un an, le Cepi est entré en pleine mutation : depuis le 15 septembre, une nouvelle identité graphique et un nom enrichi – «Cepi, libérez les performances» –, fruit d'un travail collectif des 20 salariés et de la dizaine de consultants autour de l'offre de formation. «La formation est un monde qui change très régulièrement. Il faut donc être en mutation continue. Notre ADN reste la formation du dirigeant mais plus forcément sous la forme d'un organisme de formation 'classique'. On ne prône pas la théorie mais la pratique et il n'y a aucune barrière diplômante à l'arrivée» explique Martin Watrelot.
Concrètement, cela se traduit pour le futur apprenant, par un questionnaire d'une quinzaine de minutes sur 12 thématiques indispensables pour une «performance durable» (Décoder, Bâtir sa stratégie, Rayonner, Enchanter, etc.) avec des résultats délivrés de façon instantanée. «Via des datas, on peut avoir une photographie et une analyse des besoins. C'est unique sur le marché» précise Victor Mollet, directeur de la communication.
Faire face aux mutations économiques
Une
fois ce questionnaire rempli, le candidat se voit proposer un
parcours personnalisé, avec des formations pouvant aller de 300h à
540h sur une année. Un engagement important et indispensable selon
Martin Watrelot : «La
caractéristique d'un dirigeant, c'est le manque de temps. Il n'a pas
d'outils pour savoir s'il est dans une bonne ou une mauvaise posture.
Pourtant, avant mon arrivée, j'en ai rencontré 130 qui m'ont avoué
être face à un monde complexe et sur des cycles très courts. On se
doit de les éclairer et de leur faire comprendre ce qu'il se passe
dans leurs entreprises».
Filiale
de la CCI Hauts-de-France, le Cepi propose aussi des accompagnements
ponctuels avec du coaching par exemple. «La
performance d'une entreprise, c'est avant tout du collectif. Notre
métier, c'est d'aider le chef d'entreprise à décoder le monde qui
l'entoure»
poursuit-il. En se positionnant sur un accompagnement durable, le
Cepi se veut un support pour les entrepreneurs des Hauts-de-France.