La revanche de l’humain
Remettre de l’humain au cœur de la réflexion de l’organisation managériale ! Tous les observateurs, et encore plus les femmes et hommes de terrain, en sont convaincus. À l’heure où les algorithmes apparaissent faire la loi, dans l’ère du temps du management hybride et des ressources humaines version 4.0, c’est l’humain qui prime. Une revanche sur le diktat digital ? Peut-être.
Le manager d’aujourd’hui et encore plus celui de demain ne se limitera pas à une séquence de données binaires en interaction et recoupage rapide aboutissant à une solution soi-disant optimale mais surtout artificielle. Dans intelligence artificielle, on oublie souvent qu’il y a deux mots : intelligence et artificielle. La pandémie, la crise sanitaire et leurs dommages économiques et sociaux collatéraux auront au moins eu ce mérite : remettre à plat les réelles aspirations au sein de l’entité Entreprise. Au plus fort de la crise sanitaire, les managers sont montés au front, une grande majorité en tous cas. D’autres ont tout simplement préféré déserter et fuir leur responsabilité laissant leur équipe dans une totale désuétude. C’est dans les périodes difficiles et tendues que l’on voit réellement le visage des gens. Le côté obscur n’est jamais bien loin ! Les deux années passées ont été des révélateurs, des déclencheurs et aujourd’hui c’est une véritable transformation qui s’opère de la fonction managériale. Le manager du début de ce siècle est mort, pas encore enterré mais ses cendres peuvent être jetées au vent de l’évolution sociétale et entrepreneuriale. Les aspirations des collaborateurs ont changé. La relation au travail, l’importance de la quête de sens, le rôle sociétal et l’impact environnemental des actions de l’entreprise sont devenus des critères essentiels que les managers se doivent de prendre en considération. Écoute, non pas de façade mais active et réelle, altruisme et empathie semblent être les lignes directrices à suivre pour ces éléments indispensables du bon fonctionnement de l’entreprise que sont les managers. Reste encore qu’ils soient reconnus eux aussi à leur juste valeur...