La Maison du coworking : inspirante et créatrice de lien

Rien ne le prédestinait, a priori, à être à l’origine de cinq espaces de coworking en métropole lilloise. C’est en partageant simplement ses locaux avec d’autres entrepreneurs que Paul Toulemonde a eu l’idée de faire essaimer La Maison du coworking : un lieu de travail où l’on se sent comme chez soi, sans oublier pour autant de faire des affaires.

Camille Frealle, Paul Toulemonde et Romain Verhaeghe.
Camille Frealle, Paul Toulemonde et Romain Verhaeghe.

Sortir des centres-villes pour travailler dans un mode collaboratif ? Villeneuve-d’Ascq, Marcq-en-Barœul, Croix… les villes avoisinantes offrent un cadre de travail différent, souvent plus verdoyant. C’est le cas de la toute récente Maison du coworking de Marcq-en-Barœul, inaugurée le 7 septembre dernier dans une ancienne ferme rénovée, à deux pas de l’autoroute mais entourée de champs. On doit ce concept à Paul Toulemonde, diplômé de l’IESEG, immédiatement plongé dans le monde de l’entreprise puisqu’il a créé une première structure durant ses études. Incubé à l’Institut de l’entrepreneuriat, il imagine une entreprise de négoces d’objets publicitaires en 2009. Il prend ensuite des bureaux, mais, contraint de s’engager sur une durée de trois ans pour un bureau finalement trop grand, il se dit que les partager avec d’autres entrepreneurs serait aussi économique que constructif. «Je me suis rendu compte que de nombreuses entreprises étaient en demande. J’ai vendu mon entreprise en 2016 pour me consacrer entièrement à la Maison du coworking», se rappelle Paul Toulemonde. Après une première implantation en 2014, allée de la Laiterie à Villeneuve-d’Ascq sur 2 000 m2, suivront une seconde ouverture à Villeneuve-d’Ascq, puis à Lille, Croix et Marcq-en-Barœul. Le principe reste identique : un open space, des bureaux privés, une salle de réunion – à disposition en location pour les entreprises extérieures – et un service de domiciliation d’entreprises. «Ce sont toujours des lieux avec du cachet que nous avons transformés en bureaux confortables. À Croix, c’est un ancien cinéma ; à Marcq, une ferme ; à Lille, un cabinet d’architecte… Sur Villeneuve-d’Ascq et Croix, nous proposons aussi des espaces de stockage. Des e-commerçants évitent donc d’avoir des cartons dans leur salon !», s’amuse le jeune créateur de 28 ans. Un musicien a également fait de l’un des bureaux son atelier de fabrication d’instruments de musique.

En métropole lilloise et ensuite… Paul Toulemonde est en recherche active de locaux dans une dizaine de villes aux alentours de Lille – «des projets sont déjà bien amorcés» – et, d’ici 2018, il envisage d’implanter des Maisons du coworking dans les grandes villes françaises et belges.Tout en gardant la spécificité de ces Maisons : le lien social. Un réseau social interne permet au coworker d’organiser et de gérer une activité (sportive, culturelle…), mais aussi de bénéficier de formation sur la gestion commerciale, les réseaux sociaux, etc. Ouvertes 24 heures sur 24 et 7  jours sur 7, les Maisons du coworking proposent trois formules : à l’heure, au mois (120 € en open space, 300 € en bureaux fermés), à la demi-journée ou à la journée (15 €), à réserver sur Internet. «Les coworkers s’approprient les lieux. On a essayé de supprimer les contraintes, même les plus petites, pour rendre le lieu le plus agréable possible.» Aujourd’hui, Paul Toulemonde a embauché deux salariés, Camille Frealle et Romain Verhaeghe.

Camille Frealle, Paul Toulemonde et Romain Verhaeghe.